|-----de MONTPELLIER, Guillaume VII (G26-Sosa 47103642 = 88965122) 
|-----de MONTPELLIER, Guillaume (88965122-3) 
|-----de BOURGOGNE, Mathilde (G26-Sosa 47103643 = 88965123)
DE MONTPELLIER, Marie (88965122-3.A1)
|-----COMNÈNE, Eudoxie (Edvokia) 
| Naissance : vers 1181
Décès : 5 mai 1213 à Rome Italie
Testament : 11 août 1209 à Aniane,34150,Hérault,Occitanie,FRANCE
Testament : 20 octobre 1211
Au nom du père, du fils et du saint-esprit, moi Marie seigneuresse de Montpellier, qui fut la fille de Guillem de Montpellier et de sa femme seigneuresse impératrice, en ma bonne mémoire et en mes pleins sens je fais ceci mon testament, que si d'aventure je mourais avant qu'il me soit permis de faire un autre testament, que tous mes biens soient répertoriés, listés et ordonnés.
En premier, je remets mon corps et mon âme à Dieu et à la bienheureuse Marie, et au monastère de Valmagne avec 1000 sols melgoriens, et pour que les moines par amour de dieu aient mémoire de mon âme annuellement.
Je lègue par amour de dieu au monastère de Saint-Félix de Montceau (Monte Cervio) 2 mille sols melgoriens, desquels découle l'honneur avec lequel j'instituerai à perpétuité dans ce même monastère un prêtre pour qu'il célèbre toujours un sacrifice divin pour mon âme et celle des mes père et mère et de toute ma progéniture, et de tous les fidèles défunts. En outre, je laisse à ce même monastère 50 sols pour mon repas.
Je laisse à la chapelle du château de Montpellier, qui fut construite en l'honneur de la bienheureuse Marie, 1000 sols melgoriens à partir desquels l'honneur tire son origine, et des fruits duquel
il soit fait à perpétuité une seule fois par an de mon anniversaire et de mon père et de ma mère et de toute ma progéniture.
Je laisse à Sainte-Marie des Tables de Montpellier un calice d'argent de 100 sols [melgoriens] et une majesté d'argent de 3 marcs, et une statue de cire de 50 Livres, et une autre de cire pour mon fils de 20 Livres.
Et je laisse à la bienheureuse Marie d'Albe une statue de cire de 30 Livres,
et à Sainte Marie de Roc Amadour une autre de 30 Livres,
et à Saint Antoine une autre de 30 Livres,
et à Saint Jacques de Compostelle un temple de cire de 6 Livres,
et à Sainte Marie de Valle un boeuf,
et à Saint-Romain un boeuf
Je lègue à ma filleule, fille de Raimond de COMMINGES, 500 sols melgoriens et à ma nourrice Marie 300 sols, et à son fils Michel 500 sols melgoriens.
Je lègue à ma demoiselle d'honneur (donçelle) Ricsende 500 sols melgoriens, et à Ricsende de FOLADA 100 sols, et à Favarisse 100 sols, et à Anne de PORTSEZ sa fille 200 sols.
Et je veux en cela habiller 100 pauvres de tuniques, de chemises, de chausses fomoralibus et de chaussures sabbatis ; à autres 100 pauvres je veux donner un repas pendant une journée.
Au monastère de Saint Félix de Cadins je lègue 300 sols,
et au monastère de la Sainte Croix un calice d'argent de 200 sols.
Je laisse à Marguoto, si il n'a pas été fait chevalier, 500 sols,
et à Hugues de Saint Jean (Ugueti de Sancto Iohanne) pour la même raison autres 500 sols melgoriens ;
à la chapelle du Saint-Sauveur qui se trouve dans Montpellier dans l'église abbatiale d'Aniane, 100 sols, qui serviront à l'embellissement de l'église.
A Saint Firmin je laisse un calice de 100 sols, et à l'autel de Saint Pierre de Maguelonne je laisse 500 sols melgoriens, desquels proviendra honneur et une fois dans l'année, avec les fruits de cet honneur, le couvent sera restauré.
Au monastère de Resclus je laisse un marc d'argent ,
et aux moines de Saint Genieis 50 sols, à l'hôpital du Saint-Esprit 20 sols ;
à tous les autres hôpitaux de Montpellier, à chacun une seule fois 10 sols ;
et à chacune des églises de Montpellier 10 sols ;
et à Sainte Marie de Xauleto 20 sols ;
et à Sainte Marie La Bela 20 sols ;
et aux lépreux du Pont de Castelnau 20 sols ;
et à Saint-Sauveur d'Aniane une majesté de cire de 30 Livres ;
et au prêtre VIDAL (VITALIS) 200 sols en plus de ce que je lui dois.
A l'église du bienheureux Jean de Perpignan un marc d'argent ;
à l'hôpital des pauvres de Perpignan 50 sols ;
à la bienheureuse Marie d'Aspiran 50 sols ; à Notre-Dame du Puy [de Grasse] un marc d'argent.
Je laisse pour la réparation de mes torts et le pardon de mes fautes et pour l'exécution tous mes ordres et de toutes mes dettes, tout le fruit, rendement et production qui en 10 années complètes auront lieu, et qui proviendront des bains de Montpellier, de Esmer et de Prata de Lattes, dont notre fidèle Raymond ARRAN détient le fruit et perçoit le rendement, pendant 10 ans, et de ces fruits et rendements qu'il paie entièrement mon pardon et mes dettes et qu'il réparemes fautes, et de là qu'il soit crû facilement en sa parole.
Je lègue à la fille Mathilde par droit d'institution et nom héréditaire 100 marcs d'argent des 200 marcs d'argent que son père me doit, et par ailleurs en vérité les 100 marcs d'argent qui restent, je les abandonne à ma fille Pétronille (Perrone) par droit d'institution et de nom héréditaire, et que mes filles mêmes, avec ce que je leur lègue, soient bien restreintes de tous mes biens.
J'institue Jacques, mon fils que j'ai eu du seigneur Pierre, par la grâce de dieu roi d'Aragon, héritier de l'entièreté de mon honneur (fief) et de tous mes biens, quels qu'ils soient et où qu'ils soient. Et si à la suite de cela il décédait sans enfants légitimes, qu'à dieu ne plaise, que la totalité revienne à Mathilde, ma fille, sa soeur, et à ses enfants légitimes.
Si, en vérité, elle-même venait à décéder sans enfants légitimes, que cela revienne à ma fille Pétronille, si elle avait un mari et à ses enfants légitimes.
Mais si, à la suite de cela, elle décédait sans [héritiers] légitimes, ou bien dans les ordres, que mes biens reviennent à Raymond Gaucelme de LUNEL, et si à la suite de cela, il décédait sans [héritiers] légitimes, qu'ils reviennent à Raymond de ROQUEFEUIL, et si, à la suite de cela, lui-même décédait sans enfants, qu'il revienne à Amaldo de ROQUEFEUIL, son frère, et si à la suite lui-même décédait sans [héritiers] légitimes, qu'il revienne à Bérenger Guilhem , et si à la suite de cela, ildécédait sans enfants, qu'il revienne à Bérenger de Podio Sorigerio, et si lui-même décédait sans héritiers légitimes, qu'il revienne au plus proche de mon lignage.
Cela est ma dernière volonté, laquelle toujours inviolablement observera le principe que si elle ne vaut pas par droit de testament, qu'elle vaille par droit de codicille, ou d'autre volonté ultime, et elle est évidente. C'en est l'accomplissement.
Fait le 2 nones d'octobre, année de l'incarnation du seigneur 1211.
La seigneuresse Marie a signé, qui a commandé que soit fait ce testament, a approuvé, a signé et a demandé que les témoins se signent. Marque de Bernard abbé des Saintes Croix. Marque de Raymond, moine, prêtre. Marque d'Arnal de la prétrise d'Aspiran. Marque de Vitalis, prêtre. Marque de Raymond de Centranices, soldat. Marque de Pierre de Veruna. Marque de Guilhem Michel de Montpellier.
Ponce de Baniole, écrivain public a écrit cela, sur ordre de la seigneuresse Marie de Montpellier et l'a effacé et corrigé dans cette même ligne [espace en blanc] et a fait cette marque.
Source : Pedro el Catolico, Rey de Aragon y Conde de Barcelona (1196-1213)
Documentos, Testimonios y Memoria Historica - Tomo III
P. 1269
Testament : 4 mai 1213 à Rome Italie
Source : Spicilegium T9 - image 216/856 P. 168 - Traduction de Jean-Jacques MASSOL
TESTAMENT de Marie, reine d'Aragon
Au nom de dieu ainsi soit-il. L'année de son incarnation 1213, dans la seizième année du pontificat du pape INNOCENT III, au mois d'avril, 20ième jour, indiction première, moi Marie reine d'ARAGON et seigneuresse de MONTPELLIER , quoiquemalade de corps, saine d'esprit, ne voulant décéder sans testament, que l'on nomme nuncipatif par les écrits en fin de vie, je fais un testament, dans lequel j'institue Jacques, fils à moi et au roi d'ARAGON, l'héritier de tous mes biens mobiliers et immobiliers ; ainsi cependant, que si d'avanture, si absent, ce même fils à moi décédait sans enfants, mes deux filles, à savoir Mathilde et Pétronille, qui sont issues du comte de COMMINGES, qu'elles succèdent comme h?ritières de tous mes biens, et de même manière, si l'une des deux décédait, que l'autre succède à son tour, de droit, à l'héritage de l'autre : décidant et recommandant fermement, que le testament que j'ai fait en dernière part avant celui-ci, lequel est scellé solennement par le sceau d'hommes convenables, conserve la solidité en toutes choses, excepté celles qui sont changées dans cet ultime testament.
Pour cette raison, d'autre part, j'élis ma sépulture dans la basilique du bienheureux Pierre, prince des apôtres, voulant, demandant et exigeant, que toutes les dettes que j'ai contractées en venant dans le siège apostolique et en y demeurant, revenant à ma famille jusqu'à ce jour, et qui seront contractées par suite de ma sépulture, soient payées en premier parmi toutes [les dettes].
Ensuite, en vérité je recommande tous les legs que j'ai distribués et dépensés, écrits dessous après sans interruption :
En premier, je lègue à la basilique du bienheureux Pierre, prince des apôtres 25 Livres pour l'office de mes funérailles et de ma sépulture ;
Je lègue la providence suivante à la chambre du seigneur pape : 30 Livres provinciales ;
à la basilique du bienheureux Jean de Latran 25 Livres ;
à la basilique de la bienheureuse Marie Majeure un calice de deux marcs [d'argent].
De plus, je lègue au monastère de Saint Sauveur d'Aniane tout ce que j'ai ou que je dois avoir en poissons de la ville de Frontignan, et en ses dépendances ; lesquels poissons de bonne mémoire le comte de MONTPELLIER [Note de JJM : son p?re n'étaitpas noble, pas comte, mais seigneur de Montpellier], mon père, tenait et possédait de ce monastère.
De plus, je remets la place forte de Miraval avec toutes ses dépendances au monastère de Saint Felix de Montceau, en réservant cependant l'usufruit et la pleine propriété de ce domaine à Clémence ma tante tous les jours de sa vie.
A Fissendia [Rissende], ma camérière je lègue 25 Livres dans Ergeron-monte en plus de ce que je lui ai donné dans l'autre testament, et ma cape houppelande, manteau et tunique, et ma nouvelle fourrure rouge et voile, et houppelande d'étoffe verte.
A la femme mariée Guillelmine, ma servante, une houppelande de couleur brune, et autre pelice écarlate ; et je veux qu'elle-même ait de la nourriture dans ma maison, dans la mesure où mon père les aura abandonné.
A Oderic (Orderico) de Bologne en récompense de ses services je veux et j'ordonne de donner 50 Livres tournois ;
A l'avocat de ma cause 30 Livres provinciales.
Au magistrat OPIZONI 10 Livres.
A Me Thomas 5 Livres.
A Me Guillelm censeur un marc d'argent.
De plus, à Mergoto mon valet avec les choses que je lui ai léguées dans un autre testament je laisse 50 Livres.
A Michael mon serviteur 10 Livres en plus de ce que je lui ai laissé dans un autre testament.
A Me Théobald, mon médecin, 20 Livres.
A Caponi mon confesseur 10 Livres.
A Bernard de Lancen 3 Livres.
D'autre part, pour toutes les choses et autres que dans l'autre testament établi en dernier avant celui-ci, à mes égards, qui ne sont pas par exprès changées, par un testament de droit ou par des codicilles, ou en faveur d'une ultime volonté, je veux que ce testament soit valide et durable à perpétuité.
Enfin, en vérité je veux et je demande, que le très saint père et très haut pontife INNOCENT [III] aie la puissance sans entraves de changer, d'ajouter, de retrancher et d'ordonner sur ce testament selon sa volonté et son bon plaisir, et je laissetous mes biens et ma famille sous sa protection et celle de l'Eglise romaine, pour la protection et tutelle de mes fils et filles à venir, .
Cela est acté en présence des personnes inscrites ci-dessous, appelées spécialement à cet effet : à savoir Me Jehan CASTELLOMATE, médecin du seigneur pape ; Me Raynerii, familier, personne de la suite du seigneur pape et ses familiers: Me Stephanecamérier du saint seigneur, prêtre abbé du monstère d'Aniane ; Guidaldi capellan de la reine déjà mentionnée et Raymond ERRA, et plusieurs autres.
Note enfant légitime
Note Héritière de Montpellier.
Lien avec :
(Témoin) de MONTPELLIER, Clémence, sa tante paternelle
Document
Titre primordial de la terre de Popian: 30 août 1204 à Montpellier,34000,Herault,Languedoc Roussillon,FRANCE
Témoignages de l'ascendance de Marie: 22 janvier 1212
(présent) de MONTPELLIER, Clémence, sa tante
TEMOIGNAGES RELATIFS AU MARIAGE DE MARIE DE MONTPELLIER AVEC LE COMTE BERNARD IV DE COMMINGES, 8 JANVIER 1212
Source: MARTÍN ALVIRA CABRER, “Pedro el Católico, Rey de Aragón y Conde de Barcelona (1196-1213)”, Tome III, pièce 1229
1212 enero, 8. Sant Tibèri/Saint-Thibéry 1229
Bernart, abad de Valmanha, comunica al obispo Raimon de Usès y al abad Arnau de Cîteaux, legados apostólicos en Provenza y responsables del pleito de anulación del matrimonio de los reyes de Aragón, los testimonios relativos al matrimonio de María de Montpellier y el conde Bernart IV de Comenges.
B. Copia princ. s. XIII, ACA, Cancillería, Cartas Reales, Extra-Series, caj. 1,
n.º 20, fol. 1v.
a. Ed. VINCKE, Der Eheprozeb, n.º 13, pp. 179-180.
Cit.: AURELL, Les noces, pp. 430 y 431. SMITH, Innocent III, p. 109.
(a) Sit omnibus manifestum quod anno Verbi incarnati M.º.CC.º.XI.º. facta fuit
comissio michi fratri Bernardo Vallismagne dicto abbati a dominis legatis Raimon-
do episcopo Uticense et Arnaldo Cistercii abbate ad recipiendos testes super con-sanguinitate et afinitate domine Marie regine Aragonum et Bernardi comitis Con-venarum, et ad testes recipiendos domini Petri regis Aragonum quos producere
voluerit contra prefatam reginam. Ad hoc fuit dies asignata consensu parcium proxima dominica post festum Epifanie, et procurator regis non affuit; procurator
vero regine scilicet R[aimundus] Arradi affuit, scilicet apud Sanctum Tiberium et produxit tres testes, inferiorem videlicet Na de Ports, que dixit ut subscriptum est;
et dominam Clemenciam amitam regine, que iurata dixit quod Bonefacius marchio habuit tres infantes, scilicet Bonefacium et Guillelmum marchionem et Sibi-
liam; de Bonefacio exivit domina Marchisia uxor domini B[ernardi] de Andusia; de Guillelmo marchione exivit comitissa de Bigorra, et de comitissa de Bigorra exivit
uxor Bernardoni comitis Convenarum; de Sibilia exivit Guillelmus de Mon-tispessulano, et de Guillelmo Montispessulani exivit Guillelmus Montispessulani pater
Marie regine Aragonum. Hec ita vera esse audivit ab antecessoribus suis et a domino B[ernardo] de Andusia et a domino episcopo Cyffricensi fratre eius, et a domina Marchisia eius uxore, et a domino R[aimundo] episcopo Littevensi, qui omnes sunt
de eiusdem parentela, et a multis aliis, qua re ego Clemencia prefata illud verum
esse firmiter credo et hoc iuro. Item, comes Rainaldus de Besanzone habuit duas
filias; de una exivit mater domini B[ernardi] de Andusia et mater Bernardonis
comitis Convenarum, de alia exivit Matilda ducissa, qui fuit mater Guillelmi Mon-tispessulani, qui fuit pater Marie regine Aragonum. Hec ita vera esse credit, quia a multis audivit.
Domina Marchisia de Rochafolio idem per omnia; et quia sunt de parentela
hec dicit, et totum ita esse verum iurat se credere.
Na de Ports testis iurata dixit se vidisse quod post mortem comitisse de Bigorra
uxorem Bernardoni, duxit in uxorem Bernardus comes Convenarum Beatricem
filiam Otonis de Lomania que adhuc vivit, et duxit eam in castro quod vocatur
Berat, in ecclesia Sancte Marie et Sancti Petri. Et fuit tempore messium. Et fuerunt
ibi multi. Et hoc fuit antequam duceret dominam Mariam reginam.
Traduction du texte latin par Ludovic Noirie, revue par Jean-Jacques MASSOL :
Qu'il soit manifeste à tous qu'en l’année 1211 du Verbe incarné, une commission m’a été faite à moi frère Bernard de l'abbaye dite de Valmagne, par messires légats Raimond, évêque d'Uzès, et par Arnaud, abbé de Cîteaux, de recevoir des témoins surla consanguinité et la parenté par alliance entre damoiselle Marie, reine d'ARAGON, et Bernard comte de COMMINGES, et pour recevoir les témoins que messire Pierre roi d'ARAGON voulait produire contre la susdite reine. Cela fut fait le jour assignépar accord des parties le dimanche le plus proche après la fête de l’Épiphanie, le mandataire du roi était absent, le mandataire de la reine à savoir Raymond ARRADI fut vraiment présent, bien sûr ? Saint-Thibéry, et il produisit trois témoins :
N. de PORTS étant apparemment de moindre qualité, qui dit comme il est écrit ;
1. - Dame Clémence, tante de la reine, qui dit sous serment que le marquis Boniface eut trois enfants, à savoir Boniface, le marquis Guillaume et Sibylle ; de Boniface est issue damoiselle Marquise épouse du seigneur B[ernard] d'ANDUZE ; du marquisGuillaume est issue la comtesse de BIGORRE, et de la comtesse de BIGORRE est issue l'épouse de Bernardon comte de COMMINGES ; de Sibylle est issu Guilhem de MONTPELLIER, et de Guilhem de MONTPELLIER est issu Guilhem de MONTPELLIER,père de Marie reine d'ARAGON .
Elle entendit que cela est assurément véridique de ses prédécesseurs, de messire B(ernard) d'ANDUZE, de monseigneur l’évêque de Cyffricensi, son frère, de dame Marquise, épouse de Bernard, et de messire R[aymond] évêque de LODEVE,qui sont tous de sa parentèle, et de beaucoup d'autres, de quelle chose moi, Clémence susdite, je crois fermement que cela est véridique et je le jure. De même, le comte Renaud de BESANCON eut deux filles : d'une est issue la mère demessire Bernard d'ANDUZE et la mère de Bernardon comte de COMMINGES ; de l'autre est issue la duchesse Mathilde, qui fut la mère de Guilhem de MONTPELLIER, qui fut le père de Marie reine d'ARAGON. Elle croit assurément que cela est véridique, parce qu'elle l'a entendu de nombreuses personnes.
2. - Dame Marquise de ROQUEFEUIL de même pour toutes ces choses; elle dit cela parce qu'ils sont de sa parentèle, elle jure croire assurément que tout cela est vrai.
3. – N. de PORTS a dit sous serment avoir été témoin qu'après la mort de la comtesse de BIGORRE, épouse de Bernardon, le comte Bernard de COMMINGES prit pour épouse Béatrice fille d'Otton de LOMAGNE, qui jusqu’à maintenant est vivant, et la conduisit au château qu’on appelle Berat, dans l'église Sainte Marie et Saint Pierre. Cela arriva au temps des moissons. Il y avait beaucoup de monde. Cela se passa avant qu'il se marie avec la reine Marie.
Histoire de la vicomté d'Aumelas: (Cité dans l'acte) de ARAGON, Pierre Il Le Catholique
Marie de Montpellier et Pierre d'Aragon
Les droits de Marie, fille de Guillem VIII, à la seigneurie de Montpellier, étaient incontestables. Nul autre ne semblait plus intéressé que le sire de Comminges à les faire respecter ; mais il était dégoûté de sa femme et cherchait à rompre les liens de son mariage. Le roi d'Aragon, qui travaillait à acquérir des terres en France, comprit qu'il lui était possible d'avoir celle de Montpellier en obtenant la main de Marie, que le sieur de Comminges lui passerait volontiers. En effet, à peine lui eut-il manifesté ses intentions, que celui-ci s'empressa de faire déclarer son mariage nul pour cause de parenté, d'affinité et de lien existant entre lui et Béatrix de Bigorre, sa première femme, encore en vie. Marie, redevenue libre, épousa le roi d'Aragon, « se constituant en dot toute l'hérédité de son père, 1204 ».
De concert avec son épouse, Pierre d'Aragon se mit à exercer ses droits de seigneur de Montpellier et d'Aumelas. Pierre de Ganges était alors maître de la moitié de Popian, tandis que l'autre moitié appartenait à la seigneurie de Montpellier. Pour avoir la protection des seigneurs de cette ville, présents et à venir, Pierre de Ganges leur fit don, en alleu, de sa portion de Popian, et Pierre d'Aragon lui remit tout le lieu en fief, avec la promesse qu'il ne serait séparé de sa seigneurie, nipar lui ni par ses successeurs (1).
Dans leur contrat de mariage, Pierre d'Aragon et Marie de Montpellier avaient réglé que l'enfant auquel ils donneraient le jour, hériterait de tous les biens de la seigneurie française. Cet enfant tardait à paraître, et le roi, qui n'avait apportédans son union avec la fille des Guillems qu'une passion d'intérêt, sentait de jour en jour pour elle une aversion plus marquée. Ils se séparèrent. Après de longs jours, il y eut entre eux un rapprochement, et un fils vint au monde en 1208. La paix et le bonheur ne régnèrent pas cependant longtemps au foyer conjugal. Marie n'eut pas seulement la douleur de se voir abandonner de nouveau par son mari, elle vit son époux se ranger parmi ses ennemis et encourager leurs prétentions qui subsistaient toujours ; nous voulons parler des enfants d'Agnès. Pierre alla plus loin, il demanda qu'on annulât son mariage. La malheureuse femme, confiante dans la justice de sa cause, se rendit à Rome, aupr?s du pape, pour défendre ses intérêts et ceux de son fils, en faisant reconnaître son mariage comme valide et déclarer les enfants d'Agnès illégitimes. Elle obtint justice pleine et entière. Mais la sainte reine (on la désignait ainsi) ne put survivre aux émotions qu'elle avait éprouvées ; ellemourut à Rome et fut ensevelie a Saint-Pierre, où l'on voit encore son tombeau, (avril 1213). Quelques mois après, Pierre tombait en héros sur le champ de bataille de Muret. Il avait pris les armes contre Simon de Montfort, chef de la croisade dirigée contre les Albigeois, poussé uniquement, dit-on, par le dévouement qu'il avait pour ses deux sœurs, épouses des comtes de Toulouse, qui étaient alors attaqués pour crime d'hérésie et regardés comme fauteurs de désordres dans l'Etat.
L'enfant qui devait hériter de la seigneurie de Montpellier était entre les mains de Simon de Montfort. Pierre lui avait remis son fils Jacques, à titre d'otage. Jacques était la garantie d'un traité survenu précédemment entre le roid'Aragon et lechef de la croisade.
Source : Histoire de la vicomté d'Aumelas et de la baronnie du Pouget (HérauLT) P. 38
Note de JJM : Pierre d'Aragon fit interroger des membres de sa famille pour la discréditer. On dit que Pierre d'Aragon la fit empoisonner à Rome.
Témoin de :
>de MONTPELLIER, Clémence (citée-Other) - dans le testament de Marie de Montpellier du 20/4/1213
>Reconnaissance reçue : 30 août 1204 de ARAGON, Pierre Il Le Catholique (Citée dans l'acte-Other)
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