|-----BANSILHION, Père (G15-Sosa 23208) 
|-----BANSILHION, Pierre (G14-Sosa 11604)
BANSILION, Jean (Bansilion) (G13-Sosa 5802)
|-----MAURAN, Anne (Mourade) (G14-Sosa 11605)
| Naissance : 1576 à Montpellier,34000,Herault,Languedoc Roussillon,FRANCE
Fils cadet. En 1595 on lui donne 18 ans.
Il aurait pû être pasteur à Sauve.
On sait, en effet,que Jean Bansilion, le pasteur d'Aigues-Mortes fut appelé à Nîmes en avril 1606 pour remplacer le pasteur Ferrier pendant sa mission à la Cour ; or, d'autre part, on ne retrouve Bansilion à Aigues-Mortes qu'en 1608, époque de la publication de l'Idolâtrie papistique. Rien n'empêche de supposer qu'après sa suffragance à Nîmes, l'Eglise de Sauve étant dépourvue de ministre, Bansilion soit venu la desservir pendant l'année 1607. Ce qui donne du poidsà cette hypothèse,c'est l'existence à Sauve d'une branche de la famille de Bansilion, branche issue de Henry Bansilon, ancien de l'Eglise de Sauve, mort en 1563,et dont les enfants avaient en 1574 pour tuteur M. Jean Bansilion etc...
Source : Société de l'histoire du protestantisme français (France) - Geneanet
Jean BANSILION (2), fils cadet d'un cordonnier originaire des Cévennes, mais fixé à Montpellier 3, Jean se vit ménager par ce père sensé, bien qu'illettré lui-même, le bienfait de l'instruction qu'appelait sans doute sa précoce et grande intelligence , Gigord la cultiva et, ayant reconnu en lui « un jeune homme sage, modeste et de belle espérance», digne d'être pris « en singulière recommandation », il l'envoya à Genève1 «continuer ses estudes»5. Jean Bansilion y fut immatriculé le 13 octobre 1595, et, moins de deux ans après, de retour en Languedoc, il proposa au synode provincial de Sauve du 7/5/1597. Il avait alors une vingtaine d'années, et fut assigné à Aiguesmortes (synode provincial de Nîmes de 1601), où se passera la plus grande partie de sa carrière.
1 Inscrit a Genève le 30 octobre 1594 (Livre du Recteur, p. 46).
(2)Cette orthographe doit être adoptée de préférence à toute autre, d'après la propre signature du ministre, dans un contrat du 16 novembre 1622 (Min. d'Ant. Comte, étude Cornier, reg. de 1622, f° 197 v°)
3 La famille paraît, originaire du lieu de La Fare, paroisse de Saint-Germain-de-Calberte, diocèse de Mende (Testament d'un Jean Bansilion, commis aux Archives de la Chambre des Comptes, du 29 août 1615, aux minutes de Jean Roussel, étude Blain, reg. de 1615, f° 481). Pierre était déjà à Montpellier le 4 juin 1569 (Arch. de l'Hérault, B, 16, à cette date).
4 Par son testament du 30 septembre 1588, Pierre Bansilion, qui signe seulement de ses initiales, ordonnait à ses héritiers, c'est-à-dire sa veuve, Anne Mauran, et son fils aîné, Isaac, de loger, vêtir et chausser à la maison le jeune Jean, et de lui compter 500 livres tournois, quand il serait d'âge à se gouverner lui-même. Et il ajoutait : « Et, led. Jean, entretenu aux escolles et poussé aux lettres, s'ilz cognoissent que y soit propre et si sa volunté est telle et si veult adonner; si non, le mectre en aprendissage pour aprendre la traficque et neguotiation de marchandise, ou tel autro art que son instinct naturel le provocquera » (Annexes de Jean Rodil, étude Blain, vol. de 1574-1090, f° 2SZ v°).
5 Lettre de Gigord à Théodore de Bèze du 12 mai 1595 (Bibl publ. de Genève, MFr., 197 aa, f° 268).
Source : Mémoires de la Société archéologique de Montpellier - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486548b/f515.image.r=BANSILION
Baptême : 15 août 1576 à Montpellier,34000,Herault,Languedoc Roussillon,FRANCE
Dimanche 5/8/1576
Jean fils de Me Pierre BANSILHON et d'Anne MAURANDE, présenté par Jean BANSILHON et Jane VANTE
AD34 en ligne Protestants - P. 94/149 - http://archives-pierresvives.herault.fr/ark:/37279/vta557babff38bd2/daogrp/0/94
Décès : 10 avril 1640 à Aigues-Mortes,30220,Gard,Languedoc-Roussillon,FRANCE
Jean Bansilion,mort pasteur à Aigues-Mortes, est le seul pasteur connu de ce nom. En1608, il fut envoyé à Aimargues, où il resta jusqu'en1610 (sauf un court ministère de sept mois, janvier-juillet 1609, à Vauvert, après lesquels il revint à Aimargues). Il est l'auteur de divers écrits de controverse et eut une dispute publique (imprimée à Nîmes) avec Fenouillet, évèque de Montpellier. Il avait épousé Anne de Quinsa. Il n'est pas certain que Bansilion ait jamais été pasteur à Sauve, où était alors pasteur Lazare de Pedoue, comme on le voit dans le premier registre de Sauve où nous avons relevé le baptême d'un enfant dudit Lazare de Pedoue.
Source : Société de l'histoire du protestantisme français (France) - Geneanet
Titre : Me
Profession : ministre RPR (pasteur)
Note enfant légitime
Document
Histoire de sa vie: après 1577
BANSILION (Jean), de Montpellier, est inscrit sur le livre du recteur (Jo. Bansilionus) comme étudiant en théologie à Genève, au mois d'oct. 1595. Aussitôt après ses études il est appelé à Aigues-Mortes, 1598, puis à Aimargues, puisà Vauvert, et encore à Aigues-Mortes où il fut en fonction jusqu'en 1637, date probable de sa mort, car son nom disparaît alors des synodes du Bas-Languedoc.
Sa vie fut assez agitée par l'effet de sa promptitude, ennemie de la prudence. Il aimait la controverse et se plaisait aux illusions de la magie ; il encourut même sur ce dernier point les censures synodales, et sur les plaintes des sieurs Malmont et Gautier, fut suspendu de ses fonctions, trois mois, par le synode national de Privas. Un libelle attribué par La Monnoye à Henry de Sponde : «Le Magot Genevois, découvert ès arrests du synode national des Ministres réformez tenu à Privas l'an1612,» expose les faits fort à son désavantage : « Il fallut enfin, y lit-on, juger l'affaire de Bansillon, contre lequel le capitaine Gautier, gouverneur de Peccais, avoit écrit au synode des lettres par lesquelles il l'accusoit d'avoir affronté de 4,000 écus un médecin papiste de Lyon nommé Richardon, lui vendant une recepte pour la terrecture des métaux ,laquelle étoit fausse : Item, de travailler tous les jours à l'alchimie, empoisonner plusieurspersonnes par ses sublimez, antimoines et autres drogues venimeuses, faire même la fausse monnoie ; mestiers qu'il auroit appris d'un médecin dict Barnaud (voy.ce nom), lequel il avoit retiré en sa maison,etc. »
La légèreté d'une pareille accusation saute aux yeux ; aussi le synode de Tonneins, auquel Bansillon avait été député par la province du Bas-Languedoc, reconnut son innocence et ordonna de rayer des actes du synode de Privas la censurequi lui avaitété infligée.
Mais les controversistes avec lesquels il eut affaire ne se firent pas faute de la lui reprocher.
Le premier de ses adversaires fut le célèbre jésuite Cotton qui avait écrit sur la Messe un traité auquel Bansilion répondit par :
I. «Les Confusions, Vanitez et Nouveautez de la messe,» qui faillit le faire mettre en prison. On lit, sous la date du 24 janvier 1601, dans les registres du consistoire de Nîmes : « Sur l'exposition faicte par M. Brancillon ministre d'Aiguesmortes, presentz MM. Massouverain et de Chauve ministres, des moyens qu'il a à tenir pour le retraict du décret de prinse de corps contre luy donné par le siège présidial de Béziers, comme aussi que le livre par luy faict soit cloué à la porte de la maison consulaire.» L'assemblée prend fait et cause pour le requérant ; elle décide de présenter une demande aux commissaires exécuteurs de l'édit pour que le décret de prise de corps soit retiré.
II. Il le fut en effet. Mais la vivacité de Bansilion ne diminua point. En1605 (3avril) les magistrats de Nimes, où son talent pour la prédication le faisait souvent appeler (1), manifestent le mécontentement qu'il leur cause : « les sieurs magistrats estimant que il ait, en tançant le vice, advancé quelques parolles tendant à reprandre la justice de connivance.» Le pasteur Suffren était compris dans la même plainte. Le consistoire prit la défense de ses prédicateurset agit de manière à sauvegarder la liberté de la chaire.
À la même époque où le ministre d'Aigues-Mortes n'évitait qu'à peine une poursuite criminelle pour les licences qu'il avait prises en écrivant sur la Messe, en1601, paraissait un libelle catholique dont nous avonsparlé plus haut (col.21) : Le Fouetdes apostats, par le cordelier Nicolas Aubespin. Bansilion ne put s'empêcher d'y faire une réponse, qui parut à Montpellier, en ce titre:
II. « Défense de la Religion réformée contre le libelle appelé Fouet des apostats.» En même temps il publiait un "Discours général contre les principes de l'Esglise romaine", qu'il avait divisé en trois parties.
La première avait paru en 1603, et la seconde en1606; quant à la troisième, « j'avois dilayé [différé], dit-il, l'édition de ceste 3e partie,imitant les bons capitaines,qui font advancer peu à peu leurs troupes contre leurs ennemis ;ne hazardans jamais toute leur armée à la fois ; mais qui font qu'un esquadron preste l'espaule à l'autre, le soustient et reçoit en cas qu'il le vid repoussé. Ainsi avoy-je desbandé pour avant-garde et pour Enfans perdus les deux livres premiers de la Première partie, ou je defendoy les principes de nostre Religion contre ceux de nos adversaires. A celle-là fl-je succéder la seconde, en laquelle je soustenoy toute nostre créance contre les accusations fausses de ceux qui ne l'entendent pas ou la pervertissent malicieusement.... »
Il allait mettre au jour « le gros de la bataille.» c'est-à-dire la troisième partie de son Discours, lorsque le frère Aubespin l'attaqua dans une nouvelle édition de son "Fouet des apostats" qu'il appela "le Second Fouet" ; mais tandisqu'il était occupé de faire face au cordelier, en insérant une réponse à son adresse dans l'ouvrage qu'il avait sous la presse, survint un jésuite, Provincial de son ordre, le R.P.Louys Richeome,qui absorba son attention tant par son nom, ses titres, sa personne, estant homme qui a la plume bien taillée et qui fait profession de la lecture des bons livres, que par la publication d'un nouveau pamphlet au titre bruyant : "l'Idolâtrie huguenote figurée au patron de la vieille payenne et dédiée au Roy très-chrestien.»
Dès lors,notre ministre ne tarda pas à faire paraître :
III. « L'Idolâtrie papistique opposée en
« réponse à l'Idolâtrie huguenote de Louys Richeome, et servant de troisiesme partie à l'Instructive des controverses de Jean Bansilion de M.M. A.A., contenant les préventions et prévarications de l'Eglise romaine ;» 1608 ; 546 p.in-8°2.
A quoi le Provincial des jésuites répliqua peu après par : " Le Panthéon huguenot découvert et ruiné, contre l'autheur de l'Idolâtrie papistique, ministre de Vauvert, cy devant Aiguesmortes ; » 1610, in-8° de339 pages3.
Toujours prémuni de sa dédicace au roi très-chrestien, l'auteur y explique le titre de sa réplique : « Je l'appelle le Panthéon huguenot découvert et ruiné,parcequ'en icelle je monstre que selon la totale doctrine des Ministres, que cestuy ci défend à tous essais en opiniastre perdu, la Prétendue Religion est un Temple général et un Panthéon à tous Dieux, auquel toutes sortes d'hérésies et Idoles spirituelles sont nichées et adorées en titre de Religion Réformée, comme jadis au Panthéon Payen estoient receues et consacrées toutes les Idoles matérielles des faux Dieux de la Gentilité ;et partelle découverte principalement je les destruits...»
Une courte citation suffira pour faire comprendre la méthode par laquelle le jésuite arrive à de si merveilleux résultats.Il veut prouver que l'idolâtrie de Vénus, par exemple, est en aussi grand honneur parmi les huguenots que dans la Grèce antique. Il commence (Idol.hug.,1.V) par une série de chapitres consacrés à l'histoire et à la description de ce culte dans tous ses scabreux détails ; puis, d'espace en espace, chap.XIII, par exemple, il établit le raisonnement que voici:—Ch.XIII. « Desstatues et idoles de Venus, de Cupidon, Priapus, des colombes et cygnes, de Vénus, des sacrifices d'icelle et autres superstitions renouvellées en la R. P. Réformée. »—« Ne vous alarmez pas, messieurs, du tiltre de ce chapitre, comme prétendus innocens des choses qu'il vous met sus ; oyez seulement ce qu'il dict et arguez moy de calomnie si je vous accuse à tort. Il se peut bien faire, ce que je n'ose affirmer, que vous ne tenez point de statues de Venus de métail, de bois ou de pierre, nile reste pris au pied de la lettre, mais vous faites pis. Vos Statues et vos Idoles, vos Cupidons, Priapes et les autres figures de vostre Idolâtrie sont plus subtiles et plus trompeuses ; elles vivent et parlent et donnent dedans l'âme plus profondément que ces pièces grossières de la Gentilité et se forment en chair. Vos statues de Venus sont vos maximes de luxure taillées en vostre entendement, publiées par vos escrits, presches, et adorées par vos œuvres à la veue de tout le monde, non-seulement sans honte, mais encore avec vanterie et louange de Religion : Chascun soit marié, laïques et prestres ; la virginité soit bannie ; le célibat chassé ;nul ne voue chasteté ; nul ne face conscience de la rompre l'ayant vouée. Ce sont vosIdoles parlantes sans dissimulation, sans couverture, et toutes nues, provoquant chascun à s'adonner à la chair avec beaucoup plus d'énergie et d'efficace que ne firent onques les anciennes du temple de Venus payenne, etc. »
C'est par ces équivoques misérables et graveleuses que l'Eglise romaine répondait aux sérieuses critiques de la Réforme et de ses ministres. Ils avaient riposté; ils avaient même amusé leur auditoire, c'était assez.
Bansilion soutint bien d'autres combats ; mais il ne nous est resté qu'une partie des livrets éphémères qui pourraient nous les faire connaître. Après le frère Aubespin, le père Coton, le père Richeome, un certain père Carnot dont nous n'avons que le nom, il eut à lutter avec frère Fulgence Brun, récollet. Ce fut dans une conférence publique. Il paraît que cette conférence avait été interrompue trop précipitamment par la disparition du récollet qui s'était d?claré malade, et Bansilion, avec sa vivacité habituelle, avait promptement publié le récit de ce qu'il considérait, non sans raison, comme sa victoire. De là l'indignation du frère Fulgence qui lui répondit par un volume intitulé : " Anthropographie ministériate ou devise de maistre Jean Bansilion, ministre prétendu dans la ville d'Ayguemortes, découverte en un sien cayer imprimé sur la Conférence qu'il a eu tant de vive voix que par escript avec le R.-P. Fulgence-Brun, gardien des PP. Recollets de Béziers preschant pour lors en la ville d'Ayguemortes, avec la d. Conf. comme elle est en son original, où le s. sacrifice de la messe est clairement et succinctement défendu contre les hérésies de ce temps. » Béziers, J. Pech, 1619 ; 216 p. in-16.
Le récollet ne ménage rien ; il reproche à son antagoniste d'avoir perdu avec le p. Carnot une dispute où il avoit engagé sa tête,
« d'avoir esté doucement peloté par le R.P. Coton et richement estrillé par le R. P. Richeome .... et une infinité d'autres avec lesquels il s'en est voulu prendre. » Il se moque aussi de ce que " maistre Bansilion " s'était hâté defaire imprimer :
IV. " La Conversion du R. P. Guillaume, docteur en théologie, pour célébrer la conversion qu'il avoit faite d'un pauvre cordelier tenté du diable,» tandis que celui-ci, « homme idiot qui savoit quasi-lire, encore avec grand peine, » s'empressait de rentrer dans son couvent.
Il lui rappelait aussi les accusations plus graves d'avoir « donné dans l'alchimie, » d'avoir déçu des marchands jusqu'à la somme de 2,000 escus et de continuer à souffler pour venir à bout de la pierre philosophale (p.5). « Et avec tout cela, messieurs, s'écrie le frère Fulgence (p. 13), il faict encores du Morgant, il faict du Goliath, il deffie tous les Récollets! ... Aussi j'ay jugé estre expédient d'oublier le soin de ma propre santé pour celui des âmes et depercer sa langue vipérine etapplatir la tumeur de son orgueil. »
Bansilion répondit par : V. « Les Tableaux de la Messe, recueillis de la doctrine des plus célèbres docteurs de l'Eglise romaine et notamment de celle des Observantins Recollets ; Nismes, J. Vaguenar, 1620 (in-8°de 16 et 486 p.). »
C'est un ouvrage qui n'est pas exempt de trivialité puisque tel était le goût du temps, mais d'une autre espèce que celui auquel il faisait réponse. Le ministre expose sérieusement les faits, il donne les articles du procès-verbal de la conférence,il met en regard l'édition falsifiée qu'en avaient donnée les récollets ; il complète cette démonstration de leur mauvaise foi par un traité sur chacune des questions débiattues et il dit avec calme dans sa préface ( ? Messieurs de l'Eglise romaine) : « Je ne me proposeray autre but en tout ce Traicté que l'esclaircissement de la vérité et l'édification des âmes : comme je n'ay eu aussi autrefois dès le commencement de cette conférence. »
La querelle est à son honneur. Ajoutons qu'il dédia son livre à un enfant nouveau-né, mais qui était un Coligny, Maurice fils du comte de Coligny, gouverneur de Languedoc, et qu'il lui dit en tête de sa dédicace avec un à-propos quine manque pas de noblesse :
« Monsieur, on trouvera estrange que je vous parle si sérieusement avant que vous sçachiez parler. Mais pourquoy cela, puisque le plus beau langage que l'on vous puisse apprendre est le langage de Chanaan, qui ne tient pas seulement dela langue des Anges, mais qui est le style et le discours duSaint-Esprit?... »
Nous possédons encore de notre auteur le livret suivant :
VI. « Conférence tenue en la ville de Montpellier au mois de mars 1624 entre M. Pierre de Fenouillet, évesque de Montpellier, et M. J. Bansilion, ministre à Aiguesmortes, touchant : le canon des saintes Escritures ; les corruptions de la version vulgaire de l'Eglise romaine : le culte des images. » Nismes. par la veuve de J.-J. Vaguenar, 1624 ; 174 p. in-16.— C'est le récit d'une dispute semblable à celle que nous avons racontée plus haut (col. 158-161), c'est-à-dire dans laquelle les catholiques, après avoir pressé les ministres, d'abord Faucher, professeur à Nîmes, puis Bansilion, de débattre un certain nombre de points controversés, afin de satisfaire à la curiosité et à l'édification des auditeurs, arrangent une assemblée presque toute à leur dévotion et s'ingénient à lasser la patience du ministre par les feintes et les faux-fuyants. Bansilion persista naïvement à mettre sous les yeux du lecteur les procès-verbaux des neuf séances qui eurent lieu et les quelques arguments interrompus qu'il parvint à y introduire, mais les uns et les autres sont, pour nous, à peu près illisibles.
Bansilion fit imprimer aussi, l'année suivante : VII. « Le triomphe de la vérité, Nîmes, Vaguenaer, 1625, in-12; » livre que nous n'avons pu trouver. Enfin, le P. Lelung cite comme se trouvant en manuscrit dans la bibl.othèque du marquis d'Aubaïs : Conférence tenue entre le sieur Véron, prédicateur du roi, et le sieur Bancillon, ministre.
En 1620, le comte de Coligny dont il a été question tout à l'heure, chargea Bansilion de porter du synode d'Alais l'assurance qu'il s'emploierait de tout son pouvoir, à l'exemple de ses ancêtres, à l'avancement du règne de Jésus-Christ ; nous verrons plus tard comment il tint parole. En 1622, il l'employa à quelques négociations auprès d'une assemblée générale du Languedoc, dans le but de ressaisir le commandement de la province qui avait été conféré au duc de Rohan. Mais en 1626, Bansilion,nous ne savons pourquoi, se trouvait suspendu de ses fonctions pastorales ; c'est ce que nous apprend un acte du synode national de Castres qui intercéda en sa faveur auprès du roi. Louis XIII eut égard à cette requête et le ministre d'Aigues-Mortes y exerçait encore ses fonctions en 1637. Il est probable que ce vaillant champion des doctrines de la Réforme mourut peu de temps après cette date.
1 25oct. 1600, payement de 5 Livres à M. Cheyron diacre, « pour avoir norry durant 10 jours en sa maison, M.Bancillon pasteur protestant preschant en cette ville. » — Autres paiements analogues en avril, mai. août 1603.
— Appelé pour remplacer le pasteur Ferrier pendant la députation de celui-ci à la cour, avril 1606. — Il est " désiré " pour pasteur a Nîmes, 2 janv. 1613. Un exprès est chargé de partir le lendemain pour l'aller prendre. (Reg. duConsist.)
Source : La France protestante (Volume 1) Author : Haag, Eugène, 1808-1868 Published in 1877 - colonne 744 - Geneanet vue 388/608
Note de JJM : il est mort après 18/12/1638 date d'un acte de rémission de l'héritage de son épouse fait par Jean BANSILION à sa fille Anne.
Quittance reçue: 9 avril 1602
Quittance faite par Pierre Chantouzel, bourgeois de Nimes, à Jean Bansilion, ministre réformé d'Aigues Mortes, de 20 écus
(9 avril).
Source : Inventaire sommaire des Archives departementales anterieures a 1790: Gard - vue 230/517 - Geneanet
Quittance : 18 décembre 1617
Quittance de 184 L, pour deux taxats, faite par Jean Chantouzel, bourgeois, conformément à une lettre de Jean Bansilion, ministre de la parole de Dieu à Aigues-mortes, à Anne de Robert, veuve de Pierre Joly, écuyer (18 décembre)
Source : Inventaire sommaire des Archives departementales anterieures a 1790: Gard - vue 357/488 - Geneanet
Inquisitions: entre 6 avril 1626 et 9 avril 1626 à Aigues-Mortes,30220,Gard,Languedoc-Roussillon,FRANCE
Inquisitions
faites par Pierre Léotard, Procureur du Roy,
au siège royal ordinaire de la ville d'Aiguesmortes
sur une émeute arrivée dans le temple et
dans les rues de la dite Ville
au sujet de l'enlèvement d'un Banc
du dit Temple
(9-11 avril 1626)
M. Prosper Falgairolle, archiviste de la ville de Vauvert et membre de l'académie de Nîmes, a bien voulu nous adresser les extraits suivants des archives communales d'Aiguesmortes (GG. 10 et 11). Ils sont relatifs à une des nombreuses émeutes dontles protestants eurent à souffrir, et intéresseront certainement le lecteur.
N. W.
L'an 1626 et du jeudy 9 jour du mois d'avril à la ville d'Aigues-Mortes et dans le temple de l'esglize de la R.P.R. d'icelle sur heure d'une apprès midy, mons. Pierre Léotard, procureur du Roy au siège royal ordinere à la d. ville, estant dans le d. temple accistant à l'exercice et audi[ti]on du cathechisme acostumé fere avant la feste de Pasques, qui estoit fait par Monsieur Me Jean Bansilhon, ministre de la d. esglize, acistans aussy Mrs Jean Verny, André Caissargues etJean Broussard, anciens du concistoire de la d. esglize pendant que les auditeurs quy estoient en grand nombre estoient attantifz aud. cathechisme,
Seroit illec survenu dans le temple ung nommé Jaques Genti despuis peu de temps retiré en lad. présant ville avec Magdalleyne Maurelle soy disant sa fiancée et ung porteffaix nommé Anthoine Maurin dict du Loup, lesquels sans aulcung respect du lieuny de l'action qui ce faisoit, de leur authorité privée, traverssant l’assamblée quy estoit dans led. temple, avec bruit et tumulte et contenance de méprjs, auroient fait prendre ung banc que lad. .Maurelle disoit luy appartenir et sargé aud. Maurin porteffaix. De quoy les femmes entre lesquelles ils passoient s'estant esmues. auraient commancé à fere cy grand bruit que l'action en auroit esté interrompue et led. sieur Bansilhon, constraint de cesser et demandé que c’estoit, à quoy ayant esté respondu par quelques acistanz qu'on enlevoit ung banc avec mesprisel viollance, il auroit crié à ceux quy le faisoient de cesser jusques à ce que l'action commencée fust achevée.
Ce que les d. Gentil et .Maurelle n'ayant vollu fere, ces forcenés de sortir le d. banc du temple nonobstant les remontrances que luy estoîent paisiblement faictes et dont on estoil grandement escandalizé de la d. viollance et entreprize des d. Gentil et Maurelle.
Le d. Bansilhon ministre nous auroit requis voulloir fere cesser le bruit et insolance qu'ils commetoient, ce que par nous veu, serrions allé vers lesd. Gentil et Maurelle qui c'esforcoient tousjours de sortir le d. Banc hors du d. Temple, leur aurions enjoint et fait commandement de cesser le trouble que lesd. Gentil et Maurelle donnoient à lad. action, et au lieu qu'ils deussent obeir, au contrere auroient continué lesd. tumulte et insollan. au grand mespris de notre personne et scandalle des accistans disant led. banc luy appartenir et qu'ils le voulloient emporter.
Et voyant led. sr Bansilhon quy avoit esté constrainct cesser l'action par luy commancée à cause du tumulte et exmotion des femmes quy commançoient à ce soubzlever, nous auroit encores requis de plus fort réitérer les d. injonctions et commandemens auxd. Gentil et Maurelle de laisser le d. banc et fere cesser la voie de ffaict qu’ils comettoienl et que apprès l'action faitte ils dixputteroient le droit qu'ils pensoient avoir sur led. banc, ce que par nousd. procureur du Roy auroict esté faict sur peyne de cinq cens livres d'amande et de prison, à quoy iceux Gentil et Maurelle n'auroient daigné obéir, ains de plus fort esforcés sortir le banc hors dud. temple comme ils auroient faict, de sorte que lesfemmes, voiant le mespris et irreverance seroient sorties hors led. temple à la foulle pour le suivre et creignant que interviene excès serions sortis dud. temple avec lesd. anciens pour fere retirer les femmes et fere cesser le tumulte etesmotion quy saulmantoit à raison de l'enlèvement du d. banc que lesd. femmes avoient jà faict poser audict Maurin porteffaix et icelluy banc arresté au milieu de la rue audevant la porte du d. temple, lequel lesd. femmes auroient faict apporter et remettre au lieu et place qu'il estoit, sur quoy le d. Gentil se seroit mis a crier tout hault qu'on luy avoit donné un coup de pied sans qu'il aye nomme celluy quy l'auroit faict, comme nous n'aurions veu quepersonne l'eict faict.
Et ce faict le d. tumulte appaisé, le d. sieur Bansilhon ayant recommancé l'action par luy cy devant encommancée et faict fermer la porte dud. temple, seroit survenu le sr Dupré, lieutenant de la compagnie du sieur de Clugny, acompaigné d'ung grandnombre de soldats de la garnison et plusieurs autres hans catholiq. du d. Aiguesmortes quy le suyvoient entre lesquels auroient recognu le père Clément, religieux de l'ordre des capucins, et M* Pierre Serrier, docteur en médecine, qui estoient entrés dans le temple avec le sieur Dupré. Lequel sr Dupré auroit dict au dict sr Bansilhon, de la part de Mr le Marquis de Varenes, gouverneur de la d. ville, de le venir treuver avec tout le concistoire et principaux habitans de lad. Relligion, ce que led. sieur Bansilhon auroit offert fere incontinent qu'il auroit achevé lad. action, !aquelle ayant encore reprins et faict fermer la d. porte du d. temple pandanl qu'il contignueoit la d. action, seroit illec survenu Joseph Bellonnet prêtre etsoy disant curé en l'esglize collégialle de la d. pnt ville.
Lequel de force et viollance, à grands coups de pieds, auroit ouvert la porte dud. temple et entré dans icelluy, accompagné de Marguerite Conroque mère de lad. Maurelle suyvye d'ung grand nombre de soldats el desd. habitans catholiq., lesquels avec tumulte et sedi[tion populere auroient demandé le d. banc, commandant led. Bellonet curé aux soldats de le prendre et emporter.
Ce que voyant led. sr Bansilhon auroit remonstré au d. curé qu'il n'avolt aucune authorité ny juridi[ct]ion dans le d. temple et que sy on prétendoit quelque droit sur le d. banc qu'il falloit aller devant Monsieur le Gouverneur ou luy et le concistoire se debvoient randre presantement, et par ainsin ne le debvoit troubler à l'exercice de la charge, sur laquelle rcmonstrance led. Bellonnet auroit respondu avec audace et esmeu de collere et passion qu'il estoit magistrat etprellat et qu'en ceste qualitté avoit pouvoir commander d'emporter led. banc, lequel il s'esforçoit fere prandre et emporter par lesd. soldats, nonobstant les remonstrances que led. sieur Bansilhon luy faisoit, et l'eust excecutté, neust esté l'empeschement que luyfeust à l'instant donné par le d. sieur Dupré quy seroict iilec survenu de la part dud. sieur gouverneur quy fist retirer led. soldats, sans la presance et acistance duquel ce fust ensuivy une sédition populere et de grands excès et escandalle ; pour lesquelles éviter led. sieur Bancilhon, concistoire et certains habitans de lad. relligion, auroient suyvy ledict sieur Dupré vers le d. sieur Gouverneur. Et comme ils furent sortis du d. temple ensemble mon d. procureur du Roy, aurions rencontré Mr Jacques Manobre chanoyne en la d. esglise quy estoit arcompaigné d'un grand nombre d'autres habitans catholiq. qu'il avoit soubzlecvés venant au dit temple pour acister le dit Bellonet curé criant tout hault contre le d. sieur Bansilhon qu'ilestoit ung séditieux et falloit qu'il rendit le d. banc, le suyvant long la rue jusques à la place publique, ou nous nous serions arresté les ayans laissés tous ensemble alervoir led. sieur Gouverneur, dont de tout ce dessus à la réquisition du d. sieur Bansilhon et anciens du d. concistoire en aurions chargé notre presant procès verbail pour estre sur icelluy enquis et procédé contre les coulpables. ainsin qu'il apartiendra; presans Anthoine Vallobiere, Pons Gourdon, Jean Laurans, appoticiare, Jaques. Martin, cordonnier, Jean Pascal, cordier de la ville, et plusieurs autres d’icelle signés ou marqués avec monsieur d. procureur du Roy.
LEOTARD, procureur du Roy.
Et peu apprès estant les sr» Bansilhon ministre, anciens du concistoire et principaux habitans de lad. Religion revenus de vers led. sr Marquis de Varenes gouverneur de fere leur plainte de tout ce dessus, nous auroit esté rapporté que de son authoritté, sans aulcung décret de justice, lesd. André Caussargues et Jean Broussard anciens du d. consistoire avoir esté emprisonnés l'ung à la Tour Constance et l'autre à la Tour Chaffarin et le mesme jour remis aux prisons ordinaires-, où ils auroient estez dettenus jusques à cejourd'huy samedy xi du prnt mois sur l'heure de trois apprès midy qu'ils ont estez eslargis d'authoritté des officiers royaux ordinaires de la pnt ville, nous estans en foy de ce soubznez.
LEOTARD, procur. du Roy — (GG. II).
Extrait du Livre du Consistoire sur cette émeute
Délibération du 10 avril 1626.
« ... La compagnie jugeant l'affaire très Importante conséquence a trouvé bon unanimement qu'en cas que justice n'en soit faite par mon d. sieur le gouverneur, elle sera poursuyvie au nom et despans de toutte l'esglise partout où besoingsera, et que pour cest effect on s'assemblera devant un magistrat pour nommer un syndic pour en faire la poursuitte et empruntera on au nom de tout le corps et l'église touttes les sommes nécessaires à cest effect, et pour demander la justice à mon d. sr le gouverneur, ont esté depputés Messieurs Rozel, Deydier, Basti et Valloubière... »
Les députés ne purent rien obtenir du gouverneur et furent obligés de recourir au lieutenant Bornier qui se trouvait alors à Aigues-mortes (Délib" du 12 avril 1622).
(Livre du Consistoire d'Aiguecmortes, GG. 10).
Pour copie conforme du procès-verbal
et de l'extrait ci-dessus :
PROSPER FALGAIROLLE.
Rémission à sa fille Anne: 18 décembre 1638 à Aigues-Mortes,30220,Gard,Languedoc-Roussillon,FRANCE,reçu par Me REBOUL, notaire à Aigues-Mortes
(présent) BANSILHIONE, Anne, sa fille, héritière
(Mentioned) de JOLIE, Catherine (Jollye), sa belle-mère
(Mentioned) de JOLY, Pierre dit capitaine DUCROS , x Anne de ROBERT
REMISSION d’héritage faite par Me Jean BANSILION (1) ministre à demoiselle Anne BANSILLIONNE, sa fille
L'an 1638 et le 18/12, régnant souverain prince Louis, par la grâce de dieu roi de France et de Navarre, à la ville d'Aigues-Mortes, par devant Monsieur Me Guilhaume JACQUES, conseiller du roi, juge en la cour royale ordinaire dudit Aiguesmortes, et moi notaire royal soussigné et tesmoings bas nommés, après midi, a été présent Me Jean BANSILHON, ministre de la Religion Prétenduement Réformée en l'église dudit Aigues, lequel, sachant que feu damoiselle Anne de QUINCE,sa femme, par son dernieret valable testament retenu par moi dit notaire le 7/10/1635, entre autres choses aurait institué ledit sieur BANSILHON, son mari, pour son héritier universel et général, sa vie durant, à condition de remettre ledit héritage à ses dits enfants selon le service qu'ils auraient rendu à ladite damoiselle testatrice, et obéissance qu'ils rendraient audit sieur BANSILHON, lui donnant à cet effet pouvoir davantage tel que bon lui semblerait par dessus les autres auxquels elle prohibait de demanderà leur dit père leur droit de légitime ou autre , quel que ce fût, jusque au décès d'icellui, pour désirer qu'il demeurât maître et usufruitier sa vie durant.
Et d'autant que damoiselle Anne BANSILHONNE, sa fille aînée, a rendu plus de services à ladite damoiselle de QUINCE, sa feue mère, et d'obéissance audit sieur BANSILHON, son père, désirant icelui satisfaire à la volonté de ladite feue damoiselle de QUINCE, sa femme, de son gré et franche volonté, non séduit ni suborné, a cédé, remis et délégué, comme par ce présent cède, remet et délègue à ladite damoiselle Anne BANSILHONNE, sa fille aînée présente et acceptante et le remerciant, l'entier héritage de ladite feue damoiselle Anne de QUINCE, sadite femme, sans rien réserver, la déclarant à cestuit ledit sieur BANSILHON, en tant que de besoin, héritière universelle et générale de ladite dlle de QUINCE, mère d'icelle, pour dudit héritage desa présant confèrer et disposer comme bon lui semblera, tant en la vie qu'en la mort, à la charge par ladite damoiselle BANSILHONNE de continuer à l'avenir les mêmes services et ob?issance qu'elle a faits et rendus par le passé audit sieur BANSILHON, son père, ainsi qu'elle se charge et promet faire, comme une fille obéissant est obligée et tenue de rendre, et à condition aussi par ladite damoiselle BANSILHONNE de payer et acquitter à chacun de ses frères et soeurs leur droit de légitime desdits biens maternels.
Et incontinent après le décès dudit sieur BANSILHON père ou plutôt s’en ( ?) continuer (?) à se colloquer en mariage et moyennant ce, le restant dudit héritage maternel lui demeurera quitte, déclarant ledit sieur BANSILHON icelui héritage consister, outre le bien fonds entre autres, en la somme de 4557 Livres 16 sols que ledit Sieur BANSILHON a avoué (?) avoir reçu des droits de ladite feue damoiselle Anne de QUINCE, sa femme, tant par reconnaissances que autrement,
SAVOIR, 1200 Livres remise par Pierre JOLLY, dit capitaine DUCROS, de Nîmes, cotuteur de ladite feue damoiselle de QUINCE sur Jean TROUSSELET et François Fançon d’ANNARGUES et sieur capitaine Pierre SIMON de la présente ville d’Aigues-Mortes, par contrat reçu par Me MENARD, notaire de Nîmes le 26/3/1601 ;
PLUS en ladite somme de 528 Livres 10 sols remise sur conseiller dudit ANNARGUES, contrat reçu par même notaire le 26/9/1602 ;
PLUS, en la somme de 691 Livres 16 sols, c’est 278 Livres que ledit Jean SOLIER, autre cotuteur de ladite feue damoiselle de QUINCE, s’était chargé par le susdit contrat de rémission de payer audit sieur BANSILHON , et depuis ledit SOLIER étant décédé, Jean SOLIER, son fils, par autre contrat de transaction passé entre lui et les hoirs dudit [=de la dite] de QUINCE se charge de payer audit sieur BANSILHON audit nom, outre la susdite somme, la somme de 413 Livres 16 sols pour le cinquain (cinquième) du reliquat de la tutelle auquel son dit feu père avait été condamné par sentence du sénéchal de Beaucaire et Nîmes, ladite transaction retenue par Me DONNAN, notaire dudit Nîmes, le 17/10/1614, faisant lesdites deux sommes, la première de691 Livres 16 sols ;
PLUS, en la somme de 45 Livres que ledit SOLIER s’était chargé payer par même transaction audit sieur BANSILHON pour le cinquain du reste de la dot de damoiselle Catherine JOLYE, mère de la dite feue damoiselle de QUINCE ;
Plus la somme de 1892 Livres 8 sols pour le cinquain (cinquième) de 9462 Livres 12 sols 6 deniers du reliquat de la tutelle desdits hoirs de de QUINCE, auquel [un blanc] JOLLY qui avait relevé appel de la sentence dudit sénéchal fut condamné par arrêt de la Chambre de l’Edit à Castries du 22/11/1617, adjugé ledit cinquième par le même arrêt audit sieur BANSILHON ;
ET FINALEMENT, en la somme de 200 Livres pour la cinquième partie de 1000 Livres due par Melchior DAVID de Sellon en Provence aux dits hoirs de QUINCE, par contrat reçu par ledit Me MENARD, notaire de Nîmes en l’année 1602, revenant toutes lesditessommes à la susdite de 4557 Livres 16 sols, et ce outre de petite somme que ledit sieur BANSILHON parle avoir reçue pour lodz ou censime due à feu capitaine de QUINCE, père de ladite feue damoiselle Anne de QUINCE, femme rentier de la baronnie de Vauvert, et desquelle(s) parle apparoir de quittances faites à ceux qui en étaient débiteurs.
Toutes lesquelles sommes, en cas aucune [=une] d’elles ne fût reconnue, ou que la reconnaissance fût égarée, ledit sieur BANSILHON a reconnu et reconnait par ces présentes ladite damoiselle de BANSILHON, sa fille, avec moi dit notaire acceptant, sur tous et chacuns ses biens présents et futurs, voulu et souscrit lesdites sommes être voulu(e)s et rendu(e)s comme deniers dotaux à ladite damoiselle de BANSILHON ou autre à qui de droit appartiendra, s’étant sous lesdites conditions ledit sieur BANSILHON démis et dépouillé dudit entier héritage et d’icelui saisi et mis en possession ladite damoiselle Anne de BANSILHON, sa fille, par touchement de leurs mains.
Et pour tout ce dessus garder et observer, lesdits parties comme les concerne, ont obligé et hypothéqué leurs biens présents et futurs, qu’ont soumis aux rigueurs des cours de monsieur le sénéchal siège présidial, petit scel de Montpellier, conventions royaux de Nîmes, royale et ordinaire des parties. Et ainsi l’ont juré à dieu avec due renonciation. De quoi ladite damoiselle de BANSILHON en a requis acte à moi dit notaire soussigné, qui lui a été concédé.
Fait et récité audit Aigues-Mortes et maison dudit sieur BANSILHON. Présents Me Charles RIMALIER tailleur, Jean ROBILLARD praticien habitant dudit Aigues. Et de moi Guillaume REBOUL, notaire royal héréditaire d’icelle soussigné avec monsieur le juge, les parties et témoins.
AD30 2E 2/143 f° 228 – photos de Françoise EMONDS-ALT – Nîmes actes divers - Transcription de JJ Massol
Le notaire a écrit le patronyme « Bansilhon » alors que le ministre signe « Bansilion », sa fille Anne signant « Bansilionne »
Accord: 30 avril 1643 à Montpellier,34000,Herault,Languedoc Roussillon,FRANCE,reçu par Me Etienne MARTIN notaire de Montpellier
(Participant) CAFFAREL, Anthoine, x Anne de ROUX
(Participant) de ROUX, Anne, x Antoine CAFFAREL
(Participant) ALEXY, Jean de MAUR(E)ILHAN, x Anne BANCILHON
(Participant) REILHE, Claude, x Anne de BANSILHON
(Mentioned) de ROBERT, Anne
(Participant) DUPONT, Izaac (Isaac), x Esther de BANSILHON
(Participant) BANSILION, Jeanne
(Mentioned) de QUINSE, Anne, décédée
(Mentioned) BANSILION, Jean (Bansilion), décédé
(Participant) BANSILHONNE, Ester (Esther Bansilhon)
(Participant) BANSILION, Anne
(Participant) BANSILHIONE, Anne, x Jean ALEXY
(Participant) CLAPAREDE, Pierre, marchand
(Mentioned) CAFFAREL, Antoine, beau-père de Anne de ROUX et mari d'Esther BANSILHON
Accord de Bansilhons, Claparède et Caffarel
Comme ainsi soit que feue damoiselle Anne de QUINCE, femme à feu Me Jean BANSILHON, Ministre en la ville d'Aigues Morte, par son dernier et valable testament retenu par Me REBOUL, notaire de ladite ville le 7/10/1635 eut institué son héritier son dit mari sa vie durant à condition de remettre et distribuer ledit héritage lors de son décès à leurs enfants selon les services qu'ils rendront à ladite de QUINCE et l'obéissance qu'ils rendront audit BANSILHON, auquel ladite de QUINCE aurait donné liberté d'avantager tel de leurs enfants que bon lui semblerait par-dessus les autres avec cette prohibition à tous de demander à leur dit père leur légitime ni quel autre droit que ce fut jusque à son décès.
En conséquence duquel testament et par acte du 18/12/1638 retenu par ledit REBOUL, ledit Me BANCILHON, exécutant la volonté et disposition de sadite femme, aurait rendu et restitué l'héritage d'icelle à damoiselle Anne de BANCILHON, leur fille aînée, à présent femme de noble Jean d'ALEXY, seigneur de Maureilhan habitant du lieu de Mauguio au diocèse de la ville de Montpellier, et aurait déclaré icelle héritière universelle et générale de ladite feue de QUINCE pour dudit héritage faire et disposer comme bon lui semblerait en la vie et en la mort, à condition à payer pour ladite Anne de BANCILHON le droit de légitime à ses frère et soeur, laquelle de BANCILHON se serait réservée en son contrat de mariage avec ledit de Maureilhan la somme dotale qu'elle avait comme héritière de sadite mère sur le bien de son dit feu père pour en faire à ses plaisirs et volonté et ayant appris que lesdits Pierre CLAPARÈDE et Anthoine CAFFAREL, marchands dudit Montpellier, qui avaient donné lieu à la distribution de biens dudit feu BANCILHON et du vivant d'icelui avaient obtenu un arrêt du décret en la cour de parlement et chambre du lieu de Castres sur la plupart des biens qui y sont audit Montpellier, appert la distraction d'une maison acquise par feu [un blanc] BLANC, Me maréchal de cette ville, et que lesdits CLAPARÈDE et CAFFAREL voulaient faire exécuter ledit désir, elle aurait par acte de main publique formé exprès au préjudice de laquelle ayant été ladite exécution faite, elle aurait impétré lettre pour être reçue à opposition ...? ledit arrêt du décret et autres donnés en l'instance de ladite distribution et demander se allocarer (allouer) en principal et intérêts par préférence à tout autre a quitté, de quelle importance elle aurait fait saisir ladite maison distraite, ensemble autre maison qui avait été aussi acquise par [un blanc] RANNIJENE (?) et fait faire les inquants, comme aussi aurait obtenu arrêt portant adjudication de provision de la somme de 200 Livres pour laquelle ayant fait faire des saisies il y eut incident en cassation d'icelle formé par lesdits CAFFAREL et CLAPARÈDE, renvoi sur l'appel vérifié de appointements sur ce donnés par Monsieur de FAIVE, conseiller du roy en ladite cour et chambre, et a quitté ordonnance donnée par Monsieur de BORDEAUX, aussi conseiller du roi en ladite cour et chambre, portant confirmation desdites saisies avec dépans, la taxe réservée de laquelle ordonnance c'étant lesdits CLAPARÈDE et CAFFAREL rendus appelants, ladite de BANCILHON voulait faire juger tant ledit appel que lesdits biens en opposition et sur icelle obtenir toutes ses allocations par privilège tant en principal que intérêts, consistant lesdites sommes principale qu'elle vérifiera par les actes consignés en sa production ;
en premier lieu en la somme de 1141 Livres, faisant la plupart de celle d'environ 1300 Livres, résultant de l'acte coté B en la production faite sur ladite provision ;
PLUS 800 Livres 10 sols résultant aussi de l'acte coté C en ladite production ;
PLUS 180 Livres pour la cinquième partie de la somme de 900 Livres résultant aussi de l'acte coté D, en la même production ;
PLUS 200 Livres constituées en l'acte coté F en ladite production ;
et 459 Livres 12 sols sur les actes cotés G, H J, K, en la même production,
sans préjudice des autres sommes qu'elle pourrait prétendre tant sur les mêmes actes que sur la susdite cote D, ensemble sur celle qu'elle avait produite sous cote E (?), en rapportant les actes que ledit de FALHONE en la 5ième partie des condamnations et somme interloquée (interdite) par l'arrêt de ladite cour du 23/7/1618 donné entre ledit BANCILHON et Anne de ROBERT, veuve et héritière du tuteur ou curateur de ladite feue de QUINCE, en la valeur des biens en fonds de ladite feue de QUINCE qui avaient été décrétés pour tailhes et charges durant la vie dudit feu BANSILHON avec intérêts de ladite valeur depuis son décès en la somme de 200 Livres pour les frais de la dernière maladie et sépulture dudit feu BANSILHON et de l'inventaire de biens d'icelui fait après son décès et aux frais de justice pour elle exposés aux susdites lettres saisies et dépendant d'icelle ;
Outre lesquelles susdites sommes, elle demandait aussi les expens (dépenses) de l'arrêt de ladite provision et de celui qui fut donné sur l'appel dudit Sr de FAIVE et les dépens adjugés par l'ordonnance dudit Sr de BORDEAUX et de PL...? que lesdits CLAPARÈDE et CAFFAREL fussent condamnés les garantir de toutes les condemnations que les séquestres établis aux saisies faites pour ladite provision avaient obtenu ;
A QUOI lesdits CLAPARÈDE et CAFFAREL répondaient qu'il y avait d'autres biens dudit feu BANSILHON suffisants sans les venir rechercher, que ladite condamnation n'ayant pas été exigée ni l'action prescripte, ledit de BANCILHON ne pouvait que retourner contre ladite de ROBERT, qu'il n'y pouvait avoir intérêts que depuis le décès dudit feu BANCILHON, que fallait faire diverses (?) imputations comme de la somme de 448 Livres reçue par ledit BANCILHON de Messieurs du consistoire dudit Aigues-Mortes pour gages dudit feu BANCILHON, plus 400 Livres pour les meuble et livre (?), 45 Livres pour sa portion de l'augment à lui donné par ladite de QUINCE et les frais exposés contre ladite de ROBERT ;
SUR QUOI les parties, tractant par l'avis de leurs communs amis auraient mieux aimé terminer leurs différents à l'amiable que de plus avant poursuivre, et après plusieurs conférences y auraient demeuré d'accord.
A CAUSE DE QUOI, CE JOURD'HUI dernier au mois d'avril 1643, après midi, à Montpellier, régnant roi (Louis), par devant moi notaire royal soussigné et les témoins bas nommés, ont été en leur personnes
- ladite demoiselle Anne de BANCILHON, femme dudit sieur de Maur(e)ilhan, héritière de ladite feue demoiselle de QUINCE, sa mère, et maîtresse de somme dotale et seigneuresse reconnue par ledit feu Sr de BANCILHON, son père, pour ce lui être réservé par exprès en son contrat de mariage avec ledit Sr de MAUREILHAN retenu par Me Pierre MAIGRET notaire de cette ville le 27/3/1641 ;
- Me Claude RELHE, notaire royal de la ville de Sommière, mari d'autre damoiselle Anne de BANCILHON, et maître des biens dotaux d'icelle par le contrat de mariage retenu par Me [Jean] PERSIN notaire dudit Sommière le 19/3/1643 ;
- Izaac DUPONT, bourgeois, habitant dudit lieu de Mauguio, mari de demoiselle Esther de BANCILHON, et maître des biens dotaux d'icelle par l'acte futur de mariage retenu par Me Jean CLARIS, notaire dudit Mauguio le 9/1/1643 ; et
- demoiselle Jeanne de BANCILHON, lesdits de BANCILHON, soeur et fille desdits feu Me de BANCILHON et de QUINCE, la plus jeune d'icelles excédant l'âge de 25 ans que ladite Jeanne de BANCILHON a fait apparaitre par l'extrait de son baptême d'une part ;
- et lesdits Sr CLAPARÈDE et demoiselle Anne de ROUX, femme et procuratrice dudit Sr CAFFAREL, son mari, par procuration retenue par Me FERRAND, notaire à Lunel le 22/12/1642 ;
lesquelles parties , de leur bon gré, mutuelle et réciproque stipulation, intervenant sous le bon plaisir de la susdite cour de parlement et chambre de ledit SÉRANE (?) à Castres, ont annoncé et remontré aux susdits procès et différents leurs circonstances et dépendances avec promesse de n'y faire plus aucune poursuite ni instance pour quelque cause, occasion et sous quel(que) prétexte que ce soit ou puisse être ;
ET AU PRINCIPAL ont convenu, transigé et accordé, conviennent, transigent et accordent que lesdits CLAPARÈDE et de ROUX, procuratrice susdite se démettent et départent purement, simplement et entièrement de toute action, prétention, demande, priorité, privilège et hypothèque que sieurs CLAPARÈDE et CAFFAREL ont et peuvent avoir, espérer et prétendre de présent et à l'avenir pour quelque cause et titre que ce soit ou puisse être sur les biens et héritages desdits feus Me Jean BANCILHON, ministre, Izaac BANSILHON, bourgeois dudit Montpellier, frère d'icelui et Anne MAURANDE, leur mère, en quoi que lesdits biens et héritages consistent et puissent consister, où que soient assis et situés, consentants que lesdites demoiselles Anne, autre Anne, Est(h)er et Jeanne de BANCILHON,chacune comme la touche et concerne, en fassent, jouissent et disposent de présent et à l'avenir à leurs plaisirs et volontés auquel effet Sieur CLAPARÈDE et de ROUX procuratrice susdite, cèdent et remettent entièrement par le présent contrat à jamais irrévocable auxdites de BANSILHON soeurs tous leurs susdits droits, actions, prétentions, demandes, priorités et hypothèques sans aucune réserve, sous le pacte respectivement stipulé et accordé par les parties que lesdites de BANCILHON, soeurs, comme procèdent paieront à sieurs CAFFAREL et CLAPARÈDE présents tout leurs susdits droits, actions, prétentions, demandes, priorités, hypothèques, et autres généralement quelconques qu'ils ont et pouvaient avoir, espérer, demander et prétendre sur tous et chacuns les biens meubles, immeubles, hypothèques, noms, droits, voix, et actions et héritages desdits feus Jean et Izaac BANSILHON, frères, et MAURANDE, leur mère, tant de présent que à l'avenir et pour tous principaux, intérêts, dépens, sabatines (?), rapports, payments des droits de lodz, tailles, usages et autres charges et hypothèques, la somme de 7365 Livres à icelle compris la somme de 100 Livres que ledit CLAPARÈDE doit prendre plus que ledit CAFFAREL pour ce que lui a été accordé en particulier pour raison de la promesse d'attente (?) faite par Monsieur le correcteur CAUSSE en tant moins de laquelle dite somme de 7365 Livres a été accordé que seront et appartiendront, parviennent et perpétuellement aux dits CLAPARÈDE et CAFFAREL, les trois pièces et propriétés suivantes nommées dans le susdit décret pour la somme de 800 Livres :
- en premier lieu une vigne située au taillable dudit Montpellier, tènement de Montauberou, de contenance d'une carteyrade 3 cartons confronte etc... pour la somme de 350 qu'est la somme pour laquelle ladite pièce a été vendue par lesdits CLAPARÈDE et CAFFAREL à François PUELHE Me maréchal et le prix de laquelle pièce vendue ont pris, retiré chacun 75 Livres ainsi que lesdits CLAPARÈDE et de ROUX procuratrice susdite a dit et déclaré
- en second lieu une pièce terre champ au tènement de la fontaine Pompignane de contenance de 2 carteyrades, deux cartons 31 destres confrontant etc... pour la somme de 350 Livres à laquelle lesdites parties l'ont appréciée ;
- en troisième et dernier lieu un autre champ assis au tènement de St Hilaire, de contenance d'une carteyrade 14 destres confront etc... apprécié par lesdites parties à la somme de 100 Livres, ayant été accordé que lesdites deux dernières pièces champs seront et appartiendront entièrement et perpétuellement audit CAFFAREL en seul et audit effet ladite de ROUX procuratrice susdite les a prises et prend sur et étant moins de ce qu'est dû à sondit mari pour la susdite appréciation de 450 Livres faisant avec la somme de 175 Livres par icelui reçue de la moitié du prix de la vente de ladite vigne de Lamberon la somme de 625 Livres de laquelle a quitté et quitte lesdits de BANSILHONS sans préjudice du surplus de ce que compète (appartient) à sondit mari, comme aussi ledit CLAPARÈDE a quitté et quitte lesdits de BANSILHONS de la somme de 175 Livres par lui reçue de la moitié du prix de la susdite vigne sans préjudice de ce que lui est dû du surplus.
Pacte accordé et respectivement stipulé par les parties que pour subvenir au payment de la somme de 6565 Livres qu'il reste être dûes desdits 7365 Livres après ladite somme de 800 Livres pour la valeur desdites pièces de terre distraite que ladite demoiselle Anne de BANSILHON, femme dudit Sr de MAUREILHAN, comme héritière de ladite de QUINCE, sa mère, et rentière desdits CAFFAREL et CLAPARÈDE décrétistes des biens desdits feus Jean et Izaac BANSILHONS, frères, et Anne MAURANDE, leur mère, fera et passera les contrats de ventes et aliénations pures et perpétuelles de tels biens des héritages desdits BANSILHONS frères et MAURANDE qu'elle trouvera à vendre à telle personne qu'elle trouvera bon, et ce jusque à la somme de 6565 Livres ; à la charge que les deniers qui proviendront desdites ventes et aliénations seront entièrement employés sans aucune distraction ni divertissement au payment de ladite somme de 6565 Livres sur qui est réglé par espèces est encore que des premiers deniers desdites ventes et aliénations furent acquitées si fait n'a été les dettes du quatrième juin cent Livres dudit sieur correcteur CAUSSE de 900 Livres du Sr DAVID, docteur et avocat fils du sieur DAVID ...? en ladite
six cents livres à Jeanne et Jacquette POUJOLLE, soeurs ou au sieur Joachin GAUTIER leur r... , et ce fait, ledit CLAPAREDE prendra en seul la somme de 450 livres afin de se rendre égal à la somme de 450 livres ci dessus promise par ladite de ROUX procuratrice dudit CAFFAREL, en la valeur desdits deux champs, et encore la susdite somme de 100 livres ci dessus accordée audit CLAPAREDE à (l')occasion de ladite promesse datant du sieur correcteur CAUSSE, et ce que restera desdites 6565 livres sera délivré auxdits CLAPAREDE et CAFFAREL ensemble pour le remboursement de ce qu'ils feront apparoir avoir payé des susdites dettes des sieurs CAUSSE, DAVID et POUJOLLE en principal, par bonne et suffisante quittance, et de ce qui leur est dû en particulier, ayant été convenu et accordé par lesdites parties que lesdits CLAPAREDE et CAFFAREL jouiront, comme ils font de présent, de tout l'entier bien et héritage desdits feus Jean et Ysaac BANSILHON et MAURANDE leur mère, jusqu'à l'entier payement desdites 6565 livres restantes, et que durant le temps de la jouissance ils payeront et souffriront les intérêts des susdites sommes, ensemble payeront toutes tailles usages et autres charges que lesdits biens seront levés et cotisés durant le temps de la jouissance et l'entretiendront et cultiveront comme propriétaire et en bon ménager et père de famille.
Aussi a été convenu et accordé que ladite Anne de BANCILHON f... en vertu desdits biens et héritage, lesdits CAFFAREL et CLAPAREDE en laisseront la libre et entière possession et jouissance aux acquéreurs qui leur payeront la culture et semences si aucun en y a, sous cette condition que le prix desdites acquisitions sera entièrement employé au payement de ladite somme de 6565 livres en la forme susdite, et moyennant le délaissement ci-dessus fait par lesdites de BANCILHON desdits trois patus et le payement de ladite somme de 6565 livres restantes, lesdits CLAPAREDE et de ROUX procuratrice susdite, ont quitté et déchargé, quittent et déchargent lesdites de BANSILHON soeurs d'en rapporter sabatine payment du droit de lods, taille, usage et autre payement par eux faits, fournis, payés par advance même et par exprès de la somme de 1504 livres 17 sols 3 deniers, à laquelle ont été taxés et liquidés les despens et frais de justice, exposés par iceux CLAPAREDE et CAFFAREL aux poursuites desdites distribution, liquidation, obtention, expédition de décrets, et à ce sans que pour raison de tout ce que dessus, lesdits CLAPAREDE et CAFFAREL puissent former aucune action ni demander contre lesdites de BANCILHON, ni sur les biens et héritage des susdits Jean et Isaac BANSILHON et Anne MAURANDE, de quoi lesdits CLAPAREDE et de ROUX procuratrice susdite se despartent par exprès avec promesse de ni faire ni souffrir être faite aucune demande ni recherche à peine de tous despens, dommages et intérêts.
Aussi a été convenu et accordé par lesdites parties que la maison acquise par feu Anthoine CAFFAREL, beau-père de ladite de ROUX, de ladite MAURANDE et Izaac BANSILHON assise dans la présente ville à la rue de la Barralerie, et vendue par ledit CAFFAREL à feu RANNIGAT ? ne pourra être querellée ni es... aux hoirs dudit RANNIGAT ni d'autres ayant leurs droits cédés avec leur demeure, ladite maison valablement acquise par vertu du présent contrat, comme aussi les deux patus acquis dudit Izaac BANCILHON par ledit CAFFAREL père, assis au taillable de cette ville, l'une au ténement de Fontcouverte et l'autre de Salapenche ? désignés au contrat retenu par me Guilhaume MONTET notaire de cette ville en l'année 1617, se despartant lesdites parties tant en faveur de ce dit contrat que du privilège du dernier acquité par ledit CAFFAREL du prix desdites acquisitions et du laps de temps à quoi n'est innové ???... ni à toutes leurs actions prétentions demandes et hypothèques qu'ils avoient, pourroi(en)t avoir et prétendre de présent et à l'avenir sur ladite maison et sur lesdites deux terres.
Pacte accordé que en ce que concerne l'expoliation que lesdites de BANCILHON disaient avoir été faite par ledit CAFFAREL à Jacques VILLARET, séquestre établi à leur requête, que ledit CAFFAREL présentera à icelle de BANSILHON sur ce qu'il doit réparer des sommes ci dessus, accordent la somme de 50 livres, et moyennant ce, lesdites de BANSILHON feront leur quitte et délivrent décharge, ledit CAFFAREL envers ledit VILLARET, de toutes les condamnations par lui obtenues, tant contre ledit MAURILHAN que de BANCILHON mariés, même pour raison de ladite séquestration, et pourront lesdits CLAPAREDE et CAFFAREL retirer l'une des saisies ou la légitime valeur d'icelle du séquestre à ce établi, ou de ceux qui ont ledit bien en leur pouvoir.
Et afin que ladite demoiselle Anne de BANSILHON héritière susdite puisse subvenir au payement de ce qui est dû audit VILLARET séquestre, et des frais faits et avancés advenus par ledit de MAURILHAN son mari, il est accordé qu'elle pourra vendre des biens de l'héritage desdits feus Jean et Izaac BANSILHON et Anne MAURANDE, pour la somme de 400 livres, qui, jointe à la susdite de 6565 livres restantes desdites 7365 livres font la somme de 6965 [6960] livres, pour laquelle elle pourra faire et passer de vente et aliénation pure et perpétuelle en seul desdits biens et héritage à telle personne comme bon lui semblera, par vertu du présent contrat, sans autre mandement ni pouvoir, et seront lesdites ventes et aliénations autant valables jusqu'à ladite somme de 6965 livres que si lesdites Anne, Ester et Jeanne BANSILHONS, soeurs, et lesdits sire RELHE et DUPONT, leurs maris, lui avaient faite ensemble.
Et pourra ladite de BANSILHON héritière susdite, prendre ladite somme de 400 livres des premiers deniers qui proviendront desdites ventes et aliénations, à la charge et condition du susdit emploi et non autrement, et demeureront l'acquert subrogé au lieu, droit, place, priorité et hypothèque desdits créanciers, et lesdites ventes et aliénations faites pour ladite somme de 7965 livres, ce qui restera desdits biens sera et appartiendra auxdites Anne, autre Anne, Ester et Jeanne de BANSILHON chacune comme leur touche et compète, qu'icelle diviseront ou vendront ensemble après le susdit payement de 7965 livres fait en la forme susdite, et sans que le présent contrat puisse nuire ni préjudicier aux hypothèques desdites de BANSILHON soeurs, à l'égard des autres créanciers desdits Jean et Izaac BANSILHON et Anne MAURANDE, la faveur, privilège et priorité desquelles hypothèques elle se rés... sans .. et entière par exprès tout ce desssus, lesdites parties ont promis tenir, garder, observer et n'y contrevenir directement ni indirectement à peine de despens, dommages et intérêts, et pour ce faire ont respectivement obligé tous et chacun leurs biens présents et à venir, et ladite de ROUX femme dudit CAFFAREL en vertu de sondit pouvoir, soumis aux rigueurs de la susdite cour et chambre du lieu de Castres, de mr le sénéchal gouverneur juge présidial de cette ville, petit scel royal de la susdite ville, et à ce requis et l'ont juré et en ce faisant renonce à tous droits et lois par lesquelles pourroient venir au contraire de ce dessus, déclarant icelui CLAPAREDE qu'il se réserve sa portion de la susdite somme de 1504 livres 17 sols 3 deniers de la taxe desdits despans et frais de justice et autre despans, dommage et intérêts par lui prétendus sur les biens du sieur BENOIST, son beau-frère, sans néanmoins que juste rien ne puisse nuire ni préjudicier auxdits de BANSILHON et CAFFAREL, ni que ledit CLAPAREDE puisse avoir ainsi retourner garantie ni restituer des dernières, à raison de ladite réserve sur les biens et héritage desdits feus Jean et Izaac BANCILHON et Anne MAURANDE, ni contre ledit CAFFAREL pour quelque cause, occasion et sous quel prétexte que ce soit ou puisse être, auquel renonce garantie et restitution de deniers ledit CLAPAREDE comme bien content de son fait a renoncé et renonce par exprès, quand bien même il ne pourrait rien avoir de susdite prétention, revue ? sur les biens et héritage dudit feu BENOIST, et sans lesquelles expresses renonciations ci dessus énoncées et exprimées lesdites de BANCILHON et de ROUX, procuratrice susdite dudit CAFFAREL, n'auraient souffert ladite revue en le contrat.
Fait et récité à la boutique de moi notaire. Présents Srs Izaac FLAUGERGUES (a signé) habitant dudit lieu et Bansion CATHALAN (a signé) habitant dudit Mauguio soussignés avec les parties, sauf ladite Jeanne de BANSILHON qui a dit ne savoir signer et moi (Estienne) MARTIN notaire royal dudit Montpellier .
AD34 en ligne 2E 57/210 VUE 203/465 f° 202 - signalé par Françoise EMONDS-ALT - Transcription de JJ MASSOL et Françoise EMONDS-ALT
Bibliographie: Document
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Témoin de :
>Évènement :30 septembre 1588 BANSILHION, Pierre (ITEM-Other) - son fils légitime et naturel
>Accord : 30 avril 1643 de QUINSE, Anne (Mentioned) - décédé
>Accord : 30 avril 1643 CAFFAREL, Antoine (Mentioned) - décédé
>Accord : 30 avril 1643 CLAPAREDE, Pierre (Mentioned) - décédé
>Accord : 30 avril 1643 ALEXY, Jean de MAUR(E)ILHAN (Mentioned) - décédé
>Accord : 30 avril 1643 BANSILHIONE, Anne (Mentioned) - décédé
>Accord : 30 avril 1643 DUPONT, Izaac (Isaac) (Mentioned) - décédé
>Accord : 30 avril 1643 BANSILHONNE, Ester (Esther Bansilhon) (Mentioned) - décédé
>Accord : 30 avril 1643 de ROBERT, Anne (Mentioned) - décédé
>Accord : 30 avril 1643 de ROUX, Anne (Mentioned) - décédé
>Accord : 30 avril 1643 CAFFAREL, Anthoine (Mentioned) - décédé
>Accord : 30 avril 1643 REILHE, Claude (Mentioned) - décédé
>Accord : 30 avril 1643 BANSILION, Anne (Mentioned) - décédé
>Accord : 30 avril 1643 BANSILION, Jean (Bansilion) (Mentioned) - décédé
|
|-----de QUINCÉ, Guillaume (G15-Sosa 23212)
|-----de QUINCE, Jean (G14-Sosa 11606)
|-----de CLERC, Catherine (G15-Sosa 23213)
de QUINSE, Anne (G13-Sosa 5803)
|-----JOLY, François (G15-Sosa 23214)
|-----JOLY, Catherine (G14-Sosa 11607)
|-----FONTAYNE, Louise (G15-Sosa 23215)
| Naissance : avant 1593
Décès : entre 7 octobre 1635 et 1638 à Aigues-Mortes,30220,Gard,Languedoc-Roussillon,FRANCE
Testament : 7 octobre 1635 à Aigues-Mortes,30220,Gard,Languedoc-Roussillon,FRANCE,reçu par Me REBOUL, notaire à Aigues-Mortes
Concernant le testament de Anne de QUINSE à Aigues-Mortes chez Me REBOUL du 7/10/1635, le microfilm contenant les actes de 1635 (2E2/142 = 6Mi 649/650) s'arrête en avril et il n'y a pas de suite. Dommage !
Source : Françoise EMONDS-ALT
Note enfant légitime
Lien avec :
(curateur) de JOLY, Pierre dit capitaine DUCROS
Accord: 30 avril 1643 à Montpellier,34000,Herault,Languedoc Roussillon,FRANCE,reçu par Me Etienne MARTIN notaire de Montpellier
(Participant) CAFFAREL, Anthoine, x Anne de ROUX
(Participant) de ROUX, Anne, x Antoine CAFFAREL
(Participant) ALEXY, Jean de MAUR(E)ILHAN, x Anne BANCILHON
(Participant) REILHE, Claude, x Anne de BANSILHON
(Mentioned) de ROBERT, Anne
(Participant) DUPONT, Izaac (Isaac), x Esther de BANSILHON
(Participant) BANSILION, Jeanne
(Mentioned) de QUINSE, Anne, décédée
(Mentioned) BANSILION, Jean (Bansilion), décédé
(Participant) BANSILHONNE, Ester (Esther Bansilhon)
(Participant) BANSILION, Anne
(Participant) BANSILHIONE, Anne, x Jean ALEXY
(Participant) CLAPAREDE, Pierre, marchand
(Mentioned) CAFFAREL, Antoine, beau-père de Anne de ROUX et mari d'Esther BANSILHON
Accord de Bansilhons, Claparède et Caffarel
Comme ainsi soit que feue damoiselle Anne de QUINCE, femme à feu Me Jean BANSILHON, Ministre en la ville d'Aigues Morte, par son dernier et valable testament retenu par Me REBOUL, notaire de ladite ville le 7/10/1635 eut institué son héritier son dit mari sa vie durant à condition de remettre et distribuer ledit héritage lors de son décès à leurs enfants selon les services qu'ils rendront à ladite de QUINCE et l'obéissance qu'ils rendront audit BANSILHON, auquel ladite de QUINCE aurait donné liberté d'avantager tel de leurs enfants que bon lui semblerait par-dessus les autres avec cette prohibition à tous de demander à leur dit père leur légitime ni quel autre droit que ce fut jusque à son décès.
En conséquence duquel testament et par acte du 18/12/1638 retenu par ledit REBOUL, ledit Me BANCILHON, exécutant la volonté et disposition de sadite femme, aurait rendu et restitué l'héritage d'icelle à damoiselle Anne de BANCILHON, leur fille aînée, à présent femme de noble Jean d'ALEXY, seigneur de Maureilhan habitant du lieu de Mauguio au diocèse de la ville de Montpellier, et aurait déclaré icelle héritière universelle et générale de ladite feue de QUINCE pour dudit héritage faire et disposer comme bon lui semblerait en la vie et en la mort, à condition à payer pour ladite Anne de BANCILHON le droit de légitime à ses frère et soeur, laquelle de BANCILHON se serait réservée en son contrat de mariage avec ledit de Maureilhan la somme dotale qu'elle avait comme héritière de sadite mère sur le bien de son dit feu père pour en faire à ses plaisirs et volonté et ayant appris que lesdits Pierre CLAPARÈDE et Anthoine CAFFAREL, marchands dudit Montpellier, qui avaient donné lieu à la distribution de biens dudit feu BANCILHON et du vivant d'icelui avaient obtenu un arrêt du décret en la cour de parlement et chambre du lieu de Castres sur la plupart des biens qui y sont audit Montpellier, appert la distraction d'une maison acquise par feu [un blanc] BLANC, Me maréchal de cette ville, et que lesdits CLAPARÈDE et CAFFAREL voulaient faire exécuter ledit désir, elle aurait par acte de main publique formé exprès au préjudice de laquelle ayant été ladite exécution faite, elle aurait impétré lettre pour être reçue à opposition ...? ledit arrêt du décret et autres donnés en l'instance de ladite distribution et demander se allocarer (allouer) en principal et intérêts par préférence à tout autre a quitté, de quelle importance elle aurait fait saisir ladite maison distraite, ensemble autre maison qui avait été aussi acquise par [un blanc] RANNIJENE (?) et fait faire les inquants, comme aussi aurait obtenu arrêt portant adjudication de provision de la somme de 200 Livres pour laquelle ayant fait faire des saisies il y eut incident en cassation d'icelle formé par lesdits CAFFAREL et CLAPARÈDE, renvoi sur l'appel vérifié de appointements sur ce donnés par Monsieur de FAIVE, conseiller du roy en ladite cour et chambre, et a quitté ordonnance donnée par Monsieur de BORDEAUX, aussi conseiller du roi en ladite cour et chambre, portant confirmation desdites saisies avec dépans, la taxe réservée de laquelle ordonnance c'étant lesdits CLAPARÈDE et CAFFAREL rendus appelants, ladite de BANCILHON voulait faire juger tant ledit appel que lesdits biens en opposition et sur icelle obtenir toutes ses allocations par privilège tant en principal que intérêts, consistant lesdites sommes principale qu'elle vérifiera par les actes consignés en sa production ;
en premier lieu en la somme de 1141 Livres, faisant la plupart de celle d'environ 1300 Livres, résultant de l'acte coté B en la production faite sur ladite provision ;
PLUS 800 Livres 10 sols résultant aussi de l'acte coté C en ladite production ;
PLUS 180 Livres pour la cinquième partie de la somme de 900 Livres résultant aussi de l'acte coté D, en la même production ;
PLUS 200 Livres constituées en l'acte coté F en ladite production ;
et 459 Livres 12 sols sur les actes cotés G, H J, K, en la même production,
sans préjudice des autres sommes qu'elle pourrait prétendre tant sur les mêmes actes que sur la susdite cote D, ensemble sur celle qu'elle avait produite sous cote E (?), en rapportant les actes que ledit de FALHONE en la 5ième partie des condamnations et somme interloquée (interdite) par l'arrêt de ladite cour du 23/7/1618 donné entre ledit BANCILHON et Anne de ROBERT, veuve et héritière du tuteur ou curateur de ladite feue de QUINCE, en la valeur des biens en fonds de ladite feue de QUINCE qui avaient été décrétés pour tailhes et charges durant la vie dudit feu BANSILHON avec intérêts de ladite valeur depuis son décès en la somme de 200 Livres pour les frais de la dernière maladie et sépulture dudit feu BANSILHON et de l'inventaire de biens d'icelui fait après son décès et aux frais de justice pour elle exposés aux susdites lettres saisies et dépendant d'icelle ;
Outre lesquelles susdites sommes, elle demandait aussi les expens (dépenses) de l'arrêt de ladite provision et de celui qui fut donné sur l'appel dudit Sr de FAIVE et les dépens adjugés par l'ordonnance dudit Sr de BORDEAUX et de PL...? que lesdits CLAPARÈDE et CAFFAREL fussent condamnés les garantir de toutes les condemnations que les séquestres établis aux saisies faites pour ladite provision avaient obtenu ;
A QUOI lesdits CLAPARÈDE et CAFFAREL répondaient qu'il y avait d'autres biens dudit feu BANSILHON suffisants sans les venir rechercher, que ladite condamnation n'ayant pas été exigée ni l'action prescripte, ledit de BANCILHON ne pouvait que retourner contre ladite de ROBERT, qu'il n'y pouvait avoir intérêts que depuis le décès dudit feu BANCILHON, que fallait faire diverses (?) imputations comme de la somme de 448 Livres reçue par ledit BANCILHON de Messieurs du consistoire dudit Aigues-Mortes pour gages dudit feu BANCILHON, plus 400 Livres pour les meuble et livre (?), 45 Livres pour sa portion de l'augment à lui donné par ladite de QUINCE et les frais exposés contre ladite de ROBERT ;
SUR QUOI les parties, tractant par l'avis de leurs communs amis auraient mieux aimé terminer leurs différents à l'amiable que de plus avant poursuivre, et après plusieurs conférences y auraient demeuré d'accord.
A CAUSE DE QUOI, CE JOURD'HUI dernier au mois d'avril 1643, après midi, à Montpellier, régnant roi (Louis), par devant moi notaire royal soussigné et les témoins bas nommés, ont été en leur personnes
- ladite demoiselle Anne de BANCILHON, femme dudit sieur de Maur(e)ilhan, héritière de ladite feue demoiselle de QUINCE, sa mère, et maîtresse de somme dotale et seigneuresse reconnue par ledit feu Sr de BANCILHON, son père, pour ce lui être réservé par exprès en son contrat de mariage avec ledit Sr de MAUREILHAN retenu par Me Pierre MAIGRET notaire de cette ville le 27/3/1641 ;
- Me Claude RELHE, notaire royal de la ville de Sommière, mari d'autre damoiselle Anne de BANCILHON, et maître des biens dotaux d'icelle par le contrat de mariage retenu par Me [Jean] PERSIN notaire dudit Sommière le 19/3/1643 ;
- Izaac DUPONT, bourgeois, habitant dudit lieu de Mauguio, mari de demoiselle Esther de BANCILHON, et maître des biens dotaux d'icelle par l'acte futur de mariage retenu par Me Jean CLARIS, notaire dudit Mauguio le 9/1/1643 ; et
- demoiselle Jeanne de BANCILHON, lesdits de BANCILHON, soeur et fille desdits feu Me de BANCILHON et de QUINCE, la plus jeune d'icelles excédant l'âge de 25 ans que ladite Jeanne de BANCILHON a fait apparaitre par l'extrait de son baptême d'une part ;
- et lesdits Sr CLAPARÈDE et demoiselle Anne de ROUX, femme et procuratrice dudit Sr CAFFAREL, son mari, par procuration retenue par Me FERRAND, notaire à Lunel le 22/12/1642 ;
lesquelles parties , de leur bon gré, mutuelle et réciproque stipulation, intervenant sous le bon plaisir de la susdite cour de parlement et chambre de ledit SÉRANE (?) à Castres, ont annoncé et remontré aux susdits procès et différents leurs circonstances et dépendances avec promesse de n'y faire plus aucune poursuite ni instance pour quelque cause, occasion et sous quel(que) prétexte que ce soit ou puisse être ;
ET AU PRINCIPAL ont convenu, transigé et accordé, conviennent, transigent et accordent que lesdits CLAPARÈDE et de ROUX, procuratrice susdite se démettent et départent purement, simplement et entièrement de toute action, prétention, demande, priorité, privilège et hypothèque que sieurs CLAPARÈDE et CAFFAREL ont et peuvent avoir, espérer et prétendre de présent et à l'avenir pour quelque cause et titre que ce soit ou puisse être sur les biens et héritages desdits feus Me Jean BANCILHON, ministre, Izaac BANSILHON, bourgeois dudit Montpellier, frère d'icelui et Anne MAURANDE, leur mère, en quoi que lesdits biens et héritages consistent et puissent consister, où que soient assis et situés, consentants que lesdites demoiselles Anne, autre Anne, Est(h)er et Jeanne de BANCILHON,chacune comme la touche et concerne, en fassent, jouissent et disposent de présent et à l'avenir à leurs plaisirs et volontés auquel effet Sieur CLAPARÈDE et de ROUX procuratrice susdite, cèdent et remettent entièrement par le présent contrat à jamais irrévocable auxdites de BANSILHON soeurs tous leurs susdits droits, actions, prétentions, demandes, priorités et hypothèques sans aucune réserve, sous le pacte respectivement stipulé et accordé par les parties que lesdites de BANCILHON, soeurs, comme procèdent paieront à sieurs CAFFAREL et CLAPARÈDE présents tout leurs susdits droits, actions, prétentions, demandes, priorités, hypothèques, et autres généralement quelconques qu'ils ont et pouvaient avoir, espérer, demander et prétendre sur tous et chacuns les biens meubles, immeubles, hypothèques, noms, droits, voix, et actions et héritages desdits feus Jean et Izaac BANSILHON, frères, et MAURANDE, leur mère, tant de présent que à l'avenir et pour tous principaux, intérêts, dépens, sabatines (?), rapports, payments des droits de lodz, tailles, usages et autres charges et hypothèques, la somme de 7365 Livres à icelle compris la somme de 100 Livres que ledit CLAPARÈDE doit prendre plus que ledit CAFFAREL pour ce que lui a été accordé en particulier pour raison de la promesse d'attente (?) faite par Monsieur le correcteur CAUSSE en tant moins de laquelle dite somme de 7365 Livres a été accordé que seront et appartiendront, parviennent et perpétuellement aux dits CLAPARÈDE et CAFFAREL, les trois pièces et propriétés suivantes nommées dans le susdit décret pour la somme de 800 Livres :
- en premier lieu une vigne située au taillable dudit Montpellier, tènement de Montauberou, de contenance d'une carteyrade 3 cartons confronte etc... pour la somme de 350 qu'est la somme pour laquelle ladite pièce a été vendue par lesdits CLAPARÈDE et CAFFAREL à François PUELHE Me maréchal et le prix de laquelle pièce vendue ont pris, retiré chacun 75 Livres ainsi que lesdits CLAPARÈDE et de ROUX procuratrice susdite a dit et déclaré
- en second lieu une pièce terre champ au tènement de la fontaine Pompignane de contenance de 2 carteyrades, deux cartons 31 destres confrontant etc... pour la somme de 350 Livres à laquelle lesdites parties l'ont appréciée ;
- en troisième et dernier lieu un autre champ assis au tènement de St Hilaire, de contenance d'une carteyrade 14 destres confront etc... apprécié par lesdites parties à la somme de 100 Livres, ayant été accordé que lesdites deux dernières pièces champs seront et appartiendront entièrement et perpétuellement audit CAFFAREL en seul et audit effet ladite de ROUX procuratrice susdite les a prises et prend sur et étant moins de ce qu'est dû à sondit mari pour la susdite appréciation de 450 Livres faisant avec la somme de 175 Livres par icelui reçue de la moitié du prix de la vente de ladite vigne de Lamberon la somme de 625 Livres de laquelle a quitté et quitte lesdits de BANSILHONS sans préjudice du surplus de ce que compète (appartient) à sondit mari, comme aussi ledit CLAPARÈDE a quitté et quitte lesdits de BANSILHONS de la somme de 175 Livres par lui reçue de la moitié du prix de la susdite vigne sans préjudice de ce que lui est dû du surplus.
Pacte accordé et respectivement stipulé par les parties que pour subvenir au payment de la somme de 6565 Livres qu'il reste être dûes desdits 7365 Livres après ladite somme de 800 Livres pour la valeur desdites pièces de terre distraite que ladite demoiselle Anne de BANSILHON, femme dudit Sr de MAUREILHAN, comme héritière de ladite de QUINCE, sa mère, et rentière desdits CAFFAREL et CLAPARÈDE décrétistes des biens desdits feus Jean et Izaac BANSILHONS, frères, et Anne MAURANDE, leur mère, fera et passera les contrats de ventes et aliénations pures et perpétuelles de tels biens des héritages desdits BANSILHONS frères et MAURANDE qu'elle trouvera à vendre à telle personne qu'elle trouvera bon, et ce jusque à la somme de 6565 Livres ; à la charge que les deniers qui proviendront desdites ventes et aliénations seront entièrement employés sans aucune distraction ni divertissement au payment de ladite somme de 6565 Livres sur qui est réglé par espèces est encore que des premiers deniers desdites ventes et aliénations furent acquitées si fait n'a été les dettes du quatrième juin cent Livres dudit sieur correcteur CAUSSE de 900 Livres du Sr DAVID, docteur et avocat fils du sieur DAVID ...? en ladite
six cents livres à Jeanne et Jacquette POUJOLLE, soeurs ou au sieur Joachin GAUTIER leur r... , et ce fait, ledit CLAPAREDE prendra en seul la somme de 450 livres afin de se rendre égal à la somme de 450 livres ci dessus promise par ladite de ROUX procuratrice dudit CAFFAREL, en la valeur desdits deux champs, et encore la susdite somme de 100 livres ci dessus accordée audit CLAPAREDE à (l')occasion de ladite promesse datant du sieur correcteur CAUSSE, et ce que restera desdites 6565 livres sera délivré auxdits CLAPAREDE et CAFFAREL ensemble pour le remboursement de ce qu'ils feront apparoir avoir payé des susdites dettes des sieurs CAUSSE, DAVID et POUJOLLE en principal, par bonne et suffisante quittance, et de ce qui leur est dû en particulier, ayant été convenu et accordé par lesdites parties que lesdits CLAPAREDE et CAFFAREL jouiront, comme ils font de présent, de tout l'entier bien et héritage desdits feus Jean et Ysaac BANSILHON et MAURANDE leur mère, jusqu'à l'entier payement desdites 6565 livres restantes, et que durant le temps de la jouissance ils payeront et souffriront les intérêts des susdites sommes, ensemble payeront toutes tailles usages et autres charges que lesdits biens seront levés et cotisés durant le temps de la jouissance et l'entretiendront et cultiveront comme propriétaire et en bon ménager et père de famille.
Aussi a été convenu et accordé que ladite Anne de BANCILHON f... en vertu desdits biens et héritage, lesdits CAFFAREL et CLAPAREDE en laisseront la libre et entière possession et jouissance aux acquéreurs qui leur payeront la culture et semences si aucun en y a, sous cette condition que le prix desdites acquisitions sera entièrement employé au payement de ladite somme de 6565 livres en la forme susdite, et moyennant le délaissement ci-dessus fait par lesdites de BANCILHON desdits trois patus et le payement de ladite somme de 6565 livres restantes, lesdits CLAPAREDE et de ROUX procuratrice susdite, ont quitté et déchargé, quittent et déchargent lesdites de BANSILHON soeurs d'en rapporter sabatine payment du droit de lods, taille, usage et autre payement par eux faits, fournis, payés par advance même et par exprès de la somme de 1504 livres 17 sols 3 deniers, à laquelle ont été taxés et liquidés les despens et frais de justice, exposés par iceux CLAPAREDE et CAFFAREL aux poursuites desdites distribution, liquidation, obtention, expédition de décrets, et à ce sans que pour raison de tout ce que dessus, lesdits CLAPAREDE et CAFFAREL puissent former aucune action ni demander contre lesdites de BANCILHON, ni sur les biens et héritage des susdits Jean et Isaac BANSILHON et Anne MAURANDE, de quoi lesdits CLAPAREDE et de ROUX procuratrice susdite se despartent par exprès avec promesse de ni faire ni souffrir être faite aucune demande ni recherche à peine de tous despens, dommages et intérêts.
Aussi a été convenu et accordé par lesdites parties que la maison acquise par feu Anthoine CAFFAREL, beau-père de ladite de ROUX, de ladite MAURANDE et Izaac BANSILHON assise dans la présente ville à la rue de la Barralerie, et vendue par ledit CAFFAREL à feu RANNIGAT ? ne pourra être querellée ni es... aux hoirs dudit RANNIGAT ni d'autres ayant leurs droits cédés avec leur demeure, ladite maison valablement acquise par vertu du présent contrat, comme aussi les deux patus acquis dudit Izaac BANCILHON par ledit CAFFAREL père, assis au taillable de cette ville, l'une au ténement de Fontcouverte et l'autre de Salapenche ? désignés au contrat retenu par me Guilhaume MONTET notaire de cette ville en l'année 1617, se despartant lesdites parties tant en faveur de ce dit contrat que du privilège du dernier acquité par ledit CAFFAREL du prix desdites acquisitions et du laps de temps à quoi n'est innové ???... ni à toutes leurs actions prétentions demandes et hypothèques qu'ils avoient, pourroi(en)t avoir et prétendre de présent et à l'avenir sur ladite maison et sur lesdites deux terres.
Pacte accordé que en ce que concerne l'expoliation que lesdites de BANCILHON disaient avoir été faite par ledit CAFFAREL à Jacques VILLARET, séquestre établi à leur requête, que ledit CAFFAREL présentera à icelle de BANSILHON sur ce qu'il doit réparer des sommes ci dessus, accordent la somme de 50 livres, et moyennant ce, lesdites de BANSILHON feront leur quitte et délivrent décharge, ledit CAFFAREL envers ledit VILLARET, de toutes les condamnations par lui obtenues, tant contre ledit MAURILHAN que de BANCILHON mariés, même pour raison de ladite séquestration, et pourront lesdits CLAPAREDE et CAFFAREL retirer l'une des saisies ou la légitime valeur d'icelle du séquestre à ce établi, ou de ceux qui ont ledit bien en leur pouvoir.
Et afin que ladite demoiselle Anne de BANSILHON héritière susdite puisse subvenir au payement de ce qui est dû audit VILLARET séquestre, et des frais faits et avancés advenus par ledit de MAURILHAN son mari, il est accordé qu'elle pourra vendre des biens de l'héritage desdits feus Jean et Izaac BANSILHON et Anne MAURANDE, pour la somme de 400 livres, qui, jointe à la susdite de 6565 livres restantes desdites 7365 livres font la somme de 6965 [6960] livres, pour laquelle elle pourra faire et passer de vente et aliénation pure et perpétuelle en seul desdits biens et héritage à telle personne comme bon lui semblera, par vertu du présent contrat, sans autre mandement ni pouvoir, et seront lesdites ventes et aliénations autant valables jusqu'à ladite somme de 6965 livres que si lesdites Anne, Ester et Jeanne BANSILHONS, soeurs, et lesdits sire RELHE et DUPONT, leurs maris, lui avaient faite ensemble.
Et pourra ladite de BANSILHON héritière susdite, prendre ladite somme de 400 livres des premiers deniers qui proviendront desdites ventes et aliénations, à la charge et condition du susdit emploi et non autrement, et demeureront l'acquert subrogé au lieu, droit, place, priorité et hypothèque desdits créanciers, et lesdites ventes et aliénations faites pour ladite somme de 7965 livres, ce qui restera desdits biens sera et appartiendra auxdites Anne, autre Anne, Ester et Jeanne de BANSILHON chacune comme leur touche et compète, qu'icelle diviseront ou vendront ensemble après le susdit payement de 7965 livres fait en la forme susdite, et sans que le présent contrat puisse nuire ni préjudicier aux hypothèques desdites de BANSILHON soeurs, à l'égard des autres créanciers desdits Jean et Izaac BANSILHON et Anne MAURANDE, la faveur, privilège et priorité desquelles hypothèques elle se rés... sans .. et entière par exprès tout ce desssus, lesdites parties ont promis tenir, garder, observer et n'y contrevenir directement ni indirectement à peine de despens, dommages et intérêts, et pour ce faire ont respectivement obligé tous et chacun leurs biens présents et à venir, et ladite de ROUX femme dudit CAFFAREL en vertu de sondit pouvoir, soumis aux rigueurs de la susdite cour et chambre du lieu de Castres, de mr le sénéchal gouverneur juge présidial de cette ville, petit scel royal de la susdite ville, et à ce requis et l'ont juré et en ce faisant renonce à tous droits et lois par lesquelles pourroient venir au contraire de ce dessus, déclarant icelui CLAPAREDE qu'il se réserve sa portion de la susdite somme de 1504 livres 17 sols 3 deniers de la taxe desdits despans et frais de justice et autre despans, dommage et intérêts par lui prétendus sur les biens du sieur BENOIST, son beau-frère, sans néanmoins que juste rien ne puisse nuire ni préjudicier auxdits de BANSILHON et CAFFAREL, ni que ledit CLAPAREDE puisse avoir ainsi retourner garantie ni restituer des dernières, à raison de ladite réserve sur les biens et héritage desdits feus Jean et Izaac BANCILHON et Anne MAURANDE, ni contre ledit CAFFAREL pour quelque cause, occasion et sous quel prétexte que ce soit ou puisse être, auquel renonce garantie et restitution de deniers ledit CLAPAREDE comme bien content de son fait a renoncé et renonce par exprès, quand bien même il ne pourrait rien avoir de susdite prétention, revue ? sur les biens et héritage dudit feu BENOIST, et sans lesquelles expresses renonciations ci dessus énoncées et exprimées lesdites de BANCILHON et de ROUX, procuratrice susdite dudit CAFFAREL, n'auraient souffert ladite revue en le contrat.
Fait et récité à la boutique de moi notaire. Présents Srs Izaac FLAUGERGUES (a signé) habitant dudit lieu et Bansion CATHALAN (a signé) habitant dudit Mauguio soussignés avec les parties, sauf ladite Jeanne de BANSILHON qui a dit ne savoir signer et moi (Estienne) MARTIN notaire royal dudit Montpellier .
AD34 en ligne 2E 57/210 VUE 203/465 f° 202 - signalé par Françoise EMONDS-ALT - Transcription de JJ MASSOL et Françoise EMONDS-ALT
Témoin de :
>Baptême : 5 septembre 1608 IMBERT, Jean (Parrain) - sa tante femme me Mr BANSILLON, ministre de la parole de dieu
>Accord : 30 avril 1643 CAFFAREL, Antoine (Mentioned) - décédée
>Accord : 30 avril 1643 de QUINSE, Anne (Mentioned) - décédée
>Accord : 30 avril 1643 CLAPAREDE, Pierre (Mentioned) - décédée
>Accord : 30 avril 1643 ALEXY, Jean de MAUR(E)ILHAN (Mentioned) - décédée
>Accord : 30 avril 1643 BANSILHIONE, Anne (Mentioned) - décédée
>Accord : 30 avril 1643 DUPONT, Izaac (Isaac) (Mentioned) - décédée
>Accord : 30 avril 1643 BANSILHONNE, Ester (Esther Bansilhon) (Mentioned) - décédée
>Évènement :10 juillet 1610 de JOLY, Pierre dit capitaine DUCROS (ITEM-Other) - sa nièce
>Accord : 30 avril 1643 de ROBERT, Anne (Mentioned) - décédée
>Accord : 30 avril 1643 de ROUX, Anne (Mentioned) - décédée
>Accord : 30 avril 1643 CAFFAREL, Anthoine (Mentioned) - décédée
>Accord : 30 avril 1643 REILHE, Claude (Mentioned) - décédée
>Accord : 30 avril 1643 BANSILION, Anne (Mentioned) - décédée
>Accord : 30 avril 1643 BANSILION, Jean (Bansilion) (Mentioned) - décédée
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BANSILION, Mathieu (5802-1)  | Naissance : avant 1610
Profession : bachelier en médecine
Note enfant légitime
Sait signer.
contrat: 23 mars 1630 à Vauvert,30600,Gard,Languedoc Roussillon,FRANCE
Dans les premiers jours du mois d'octobre, la peste se déclara dans la ville ; plusieurs habitants en furent atteints. Le Conseil, pour en éloigner le foyer, vota, dans sa réunion du 16 de ce mois, 300 livres qui devaient être employées à l'achat « de sagnes et barres de saule pour faire des cabanes pour les malades que les messieurs du bureau de santé feraient sortir du présent lieu, aux despans de la communaulté...»
De plus, il fut décidé de. fournir aux malades du vin, des médicaments et autres drogues, sauf à les leur faire payer plus tard.
Depuis le 16 octobre, et quelques jours après la première apparition du fléau, les habitants se réunissaient en conseil général sur la place publique. Mais pour éviter la propagation de la peste, disent nos archives, les réunions suivantes se tenaient soit au jeu de paume, à la condamine du seigneur, soit dans une aire, ou bien le long d'un chemin, quelquefois, même, ce qui parait inexplicable, dans le cimetière. Trouvait-on qu'en ce lieu la maladie ne pouvait pas se communiquer aussi facilement ?
Quoi qu'il en soit, le fléau faisait de rapides progrès. Dans les premiers jours de novembre, le sieur Valat, auditeur des comptes, « se trouvant soupçonné d'être infesté lui fut enjoint de ne point sortir de sa maison ...», et on lui donna pour successeur Claude Barjon. Quelques habitants moururent, et plusieurs autres déjà atteints du mal pestilentiel, sortirent dans la campagne pour faire quarantaine.
C'est ce qui ressort de la délibération du 13 novembre, dans laquelle nous trouvons bien des détails intéressants que nous allons consigner ici. Les Consuls exposèrent aux habitants que les malades logés dans les cabanes, hors du lieu, avaient besoin d'être pansés et qu'il serait convenable de gager un chirurgien chargé de ce soin ; que de nombreux cas s'étant déclarés depuis quelques jours, il vaudrait mieux déserter le lieu et se loger à la campagne.
Le Conseil, après avoir mûrement réfléchi sur ces diverses propositions, décida de laisser pleine et entière liberté à ceux qui voudraient rester, les malades ayant tous été évacués aux cabanes. Mais afin de maintenir le bon ordre dans la ville, le bureau de santé fut réorganisé. Jean Vallète régent, les deux Consuls, Le Cadet, garde du duc de Ventadour, Pierre Bruguier, Jean Sapte, Claude Josan, Rostaing Tempié, greffier, et Jean Garnier en firent partie. Séance tenante le Conseil offrit à Julian Beaufourt de se charger du soin des malades, mais ce chirurgien ayant refusé, « les consuls et les députés du bureau de santé eurent ordre de chercher ung autre chirurgien qui se voudrait hazarder à panser les malades et de le présenter au conseil général pour convenir avec lui ... » Enfin le Conseil approuva la promesse que les députés du bureau de santé avaient faite à Jean Priat, sergent du lieu, de lui payer vingt-cinq écus, « pour se hazarder à enterrer les morts,» et de lui construire une cabane aux dépens de la communauté.
Comme on vient de le voir, le 13 novembre, il n'y avait aucun malade dans la ville ; ceux qui l'étaient habitaient les cabanes. Deux jours après, de nouveaux cas de peste s'étant déclarés, les Consuls réunirent le Conseil et renouvelèrent leur proposition de quitter la ville, mais ils ne furent pas plus heureux. Devant cette obstination, qui pouvait aggraver l'état sanitaire, les Consuls ordonnèrent à tous les habitants de nettoyer leurs maisons et les rues les avoisinant, et de faire sortir leurs femmes dans la campagne, sous peine de cinq livres d'amende contre les contrevenants. En présence de la propagation effrayante du fléau, le Conseil, revenant sur sa délibération du 13 novembre, chargea les sieurs Tempié et Combes de se rendre à Gallargues, Lunel et autres lieux des environs pour chercher un chirurgien. En attendant les malades mouraient, faute de soins. Les députés de la communauté parcoururent vainement les villes de Gallargues, Lunel et Sommières. Aussi, le 25 novembre, le Conseil offrit-il à Julian Beaufourt chirurgien, cent écus pour quarante jours, s'il voulait consentir à soigner les malades. Beaufourt accepta et s'adjoignit Jean Laulier, chirurgien d'Aimargues. Le 13 décembre, Pierre Brunei, consul, et Jean Vallète, régent, passèrent un contrat (2) avec ces chirurgiens, afin d'assurer d'une manière régulière le service des pestiférés.
D'après la teneur de cet acte, les Consuls devaient faire sortir tous les malades et les loger dans les cabanes construites aux quartiers du Travers-de-Valaurie, du Cros-d' Araignon et du Puech- de-Cabane (3), ils étaient tenus de procurer aux chirurgiens un logement convenable et de leur fournir un demi-vaisseau de bon vin et une charretée de bois. De leur côté, les sieurs Beaufourt et Laulier s'engageaient à soigner tous les pestiférés, soit dans les cabanes, soit dans les métairies, et à ne pas rentrer dans la ville tant que la maladie persisterait ; après la cessation du fléau ils devaient faire quarantaine avant de rentrer. Leurs honoraires furent fixés à quatre cents livres par mois, outre une somme de deux cents livres pour le temps de leur quarantaine.
Au commencement du mois de décembre, le fils du sieur Carbonnel « mourut d'un charbon ; » (4) les Consuls firent construire une cabane pour ledit Carbonnel et sa famille, en vue de leur quarantaine ; le 3 décembre sa fille mourut, et malgré cela il vint passer la nuit dans son logis. Grand émoi parmi les habitants ; aussi les Consuls lui ordonnèrent-ils de sortir tout ce qui était dans sa maison, afin de pouvoir la murer.
Cet incident, choisi entre plusieurs autres, nous montre de quelle manière le fléau se propageait. Malgré les sages mesures prises par les Consuls, malgré la sévérité des ordres donnés par les membres du bureau de santé, il y avait toujours des réfractaires. Ceux que la contagion retenait à la campagne languissaient, aussitôt après leur guérison, de revoir, leur foyer. Sentiment bien naturel à l'homme, il est vrai ; mais ceux-là ne pensaient pas qu'en rentrant dans la ville, leur présence pouvait donner à d'autres ce mal dont ils n'étaient pas encore bien guéris.
La contagion n'empêchait pas le Conseil général des habitants de se réunir ; le 21 décembre il s'occupait de plusieurs affaires importantes qui n'ont aucun rapport avec notre sujet.
Depuis cette époque jusqu'au milieu du mois de janvier, nous ne trouvons aucune délibération dans les registres. Il est à croire que dans ce laps de temps la maladie sévit avec le plus d'intensité. Aussi, le 20 janvier 1630, les Consuls ayant fait assembler tous les habitants qui se trouvaient valides, soit dans le lieu, soit aux cabanes, au nombre de soixante-neuf, leur proposèrent, de nombreux cas de peste s'étant de nouveau déclarés, de sortir de Vauvert pour quarante jours. La majeure partie des habitants décida que liberté serait laissée de rester ou de sortir.
Les Consuls observèrent alors que voulant se loger à la campagne pour la sûreté de leurs personnes, ils allaient prier le juge de faire opiner tous les habitants, pour connaître leurs intentions, et terminèrent en protestant contre ceux qui resteraient, ce qui devait, ajoutaient-ils, entretenir la maladie.
Les habitants refusèrent de délibérer sur cette proposition, et le juge donna acte aux Consuls de leur protestation.
Dans cette même séance furent examinés les mémoires des chirurgiens. Beaufourt et Lautier « quy s'étaient abandonnés pour panser les malades pendant ung mois et demy. » Le Conseil, considérant que ces chirurgiens ne s'étaient pas bien acquittés de leurs fonctions et que beaucoup de plaintes avaient été portées contre eux, décida de ne pas leur payer le reste de leurs gages et de les remplacer par un ou deux autres chirurgiens.
La même délibération nous apprend que le sieur Jacques Nauton, « qui s'éstait abandonné pour enterrer les morts est décédé despuis quelques jours » et qu'il serait nécessaire de trouver une autre personne pour remplir cette pénible charge.
A la suite des grands ravages de la peste, des divisions ne tardèrent pas à s'introduire parmi les habitants. Les uns voulaient quitter la ville, les autres y rester. C'est ce qui ressort du conflit qui survint à propos de la garde. Le bureau da santé, composé alors de dix membres, vit ses pouvoirs continués dans la séance du 20 janvier. Plusieurs habitants s'y opposèrent, et Pierre Guigou notamment fit observer que la communauté payait aux membres du bureau de santé 105 livres par mois, et qu'il avait offert de se. charger de la garde pour 72 livres. D'autres habitants, ayant à leur tête Jean de Burgata, lieutenant de viguier, protestèrent de ne payer aucuns frais de la dite garde si l'on n'évacuait pas le lieu et jusques à ce que la santé y soit bonne.
Cependant les Consuls ne trouvaient personne pour soigner les pestiférés. Le sieur Jean Viales, maitre d'école (5), offrit alors de se dévouer à cette pénible tâche. Un contrat (6) passé le 30 janvier, entre lui et les Consuls, stipulait que ce chirurgien traiterait et panserait tous les pestiférés, pendant un mois, aux gages de 150 livres, à condition de fournir à ses frais et dépens toutes les drogues et tous les emplâtres nécessaires. Il était en outre convenu que la communàuté réserverait une cabane pour son habitation, lui donnerait une tiercerolle de bon vin, et, lorsque la maladie aurait cessé,cinquante livres pour sa quarantaine ; mais, si à l'expiration du contrat, la peste était encore dans la ville, le sieur Viales devait continuer ses bons soins aux malades, aux mêmes conditions.
La peste sévissait alors dans tous les environs. Plusieurs étrangers se réfugièrent dans Vauvert, et comme la plupart étaient sans ressources, le bureau de santé leur fit distribuer du blé à divers intervalles, jusqu'à concurrence de cinq salmées. Cette distribution fut approuvée en Conseil général.
Au commencement de février, les Consuls voulurent procéder à la désinfection des maisons ; mais cette mesure ne pouvait avoir un bon résultat qu'autant que les habitants se retireraient à la campagne. Le 10 de ce même mois, la proposition leur en fut faite, le long du chemin de Saint-Gilles,où ils s'étaient assemblés, mais, comme précédemment chacun eut pleine liberté sur ce point.
Pour vaincre l'obstination des habitants, les Consuls sollicitèrent l'appui de Louis de Montcalm, seigneur de Candiac et conseiller du Roi en la Chambre de l'Édit de Béziers. Ce seigneur, sous prétexte de remplir sa mission et afin d'avoir par la suite plus d'ouvriers pour travailler à la démolition des fortifications de Nîmes dont il avait la surveillance, rendit une ordonnance par laquelle il enjoignait aux habitants de Vauvert « de sortir du lieu pour le désinfecter de la contagion qui y est et de se loger à la campagne où seront faites des cabanes pour ceux quy seront vraiment pauvres, aux dépans de la communauté... »
Les habitants s'étant réunis le 4 mars dans la condamine du seigneur, les Consuls leur donnèrent communication de cette ordonnance, et le juge Jean de Cotelier leur enjoignit de quitter le lieu, du 4 au 10 mars, et de se loger à la campagne, à la distance de mille pas de l'enclos de Vauvert ; les Consuls furent chargés de dresser une liste de tous les contrevenants qui devaient être punis comme rebelles aux ordres du roi.
Six habitants répondirent à cette injonction qu'ils ne quitteraient pas le lieu, sans connaitre l'avis des médecins.
Le juge renouvela alors l'ordre d'obéir à l'ordonnance du sieur de Candiac, et s'adressant au régent Vallète, dans la maison duquel la peste venait de se déclarer, ainsi qu'aux principaux habitants, il les pria de donner le bon exemple. La ville fut évacuée aussitôt après.
Cette mesure permit aux Consuls d'opérer la désinfection. Par contrat passé, le 23 mars 1630, avec Mathieu Bansilion, licencié en médecine, ce dernier s'engageait à désinfecter, au moyen de certaines drogues, les maisons et les rues de Vauvert, pour la somme de 500 livres (7). L'assainissement de la ville commença dans les derniers jours de mars. Le sieur Bansilion fit sortir des maisons les immondices qui les encombraient et les fit jeter dans les rues. Aussi les Consuls s'en plaignirent vivement, parce que « cela portail une grande puanteur et corruption par tout le lieu... »
Le Conseil,réuni le 7 avril, obligea le sieur Bansilion à faire sortir ces immondices hors du lieu, pour les enterrer ou les brûler.
La peste avait alors diminué d'intensité et les malades se trouvaient peu nombreux ; aussi, dès le 14 août, la désinfection était terminée, mais la contagion continuant ses ravages dans les environs, les Consuls, de l'avis du bureau de santé, ordonnèrent de relever toutes les barricades aux abords de la ville et décidèrent que les gardes établies précédemment continueraient à fonctionner jusqu'à la fin du mois d'avril.
De plus, le Conseil vota l'emprunt d'une somme de 940 livres pour payer les dépenses les plus urgentes, faites pendant la maladie contagieuse. Il était dû à Jean Viales, maître d'école et chirurgien, pour ses gages de deux mois, la somme de 300 livres ; aux gardes de la santé, 200 livres ; au sieur Laulier médecin, 90 livres de ses gages d'un mois ; au sieur Bansilion, 250 livres, moitié de la somme convenue avec lui pour la désinfection du lieu.
La peste disparut complètement à la fin du mois d'avril. Les registres des délibérations consulaires nous donnent de longs détails sur les mesures prises par le bureau de santé pour garantir notre ville de la contagion, mais nous n'avons pu trouver nulle part, dans nos archives, aucun document qui nous permit d'apprécier les ravages qu'elle fit.
Combien d'habitants périrent victimes du fléau ? Nous n'en savons rien. Les registres mortuaires de cette époque, qui seuls pourraient nous renseigner à ce sujet, n'existent plus aux archives, et d'ailleurs, au moment où la peste sévissait avec le plus d'intensité, avait-on le loisir de dresser des actes de décès ? Il est permis d'en douter.
Nous ne pouvons donc éclaircir cette question ; mais la violence de la peste de 1629, et sa longue durée, nous autorisent à penser qu'elle enleva à la ville de Vauvert un bon tiers, au moins, de ses habitants.
...
PROSPER FALGAIROLLE
(I) Jacques d'Auilieville, seigneur de Montferrier. Baillarguet, Saint-Clément et le Fesq, conseiller du roi en la Chambre des comptes de Montpellier, .
(2) Jn Tempie, notaire - Reg. de 1628 à 1632, f° 189.
(3) Ces quartiers sont situés sur les collines au sud-est et à environ un kilomètre de la ville.
(4) Cette affirmation vient à l'appui de ce que nous disions au début de ce récit, sur la nature de cette peste.
(5) Jean Viales, précepteur de la jeunesse de Vauvert depuis 1626, était aussi chirurgien ; en 1632, il acheta l'office de notaire de Générac ; revenu à Vauvert en 1640 pour soigner les pestiférés, il y mourut victime de son dévouement.
(6) Jn. TEMPIÉ, nre, Reg. précité, f° 211.
(7) Pièces justificatives, titre XXXIII. Tome XXXXVI, Juillet 1913.
Source : Revue du Midi (Nîmes) - 1905/07 (A19,T38,N7) à 1905/12 (A19,T38,N12)
Edité en 1913 - via Geneanet
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